C’est en tout cas ce à quoi il se prépare à mots couverts quand on lit sa dernière interview dans la presse locale du 10 mai (anniversaire du 10 mai 1981). Tentative de décodage de l’interview.
On y lit d’une part les gages à la droite avec qui il gouvernait en bonne entente lors du mandat précédent : ode aux entreprises qu’il faudrait attirer, « attractiver » pourrions-nous dire ; un rejet affirmé des idées de Mélenchon qualifiées de non « crédible » ce qui peut être traduit par l’assurance donnée que lui, A. Claeys, ne fera pas partie des partageux qui prônent le partage des richesses. L’idéologie de l’extrême centre.
On y voit par ailleurs la promesse du consensus qui positive et rassure, l’idéologie du progrès : « Je suis très optimiste et il faut saisir les opportunités qui vont se présenter avec la reprise économique en sortie de crise »
Il profite des faiblesses de la présidence actuelle de Grand Poitiers de F. Jardin :
- l’absence de soutien public de la maire de Poitiers (L. Moncond’huy) à l’augmentation de 300% des impôts communautaires qui avait vu une mini fronde de certains maires, loin du consensus feutré de coutume . Sans doute par calcul politicien, pour ne pas se mouiller, à aucun moment l’édile de Poitiers n’était intervenue publiquement dans le débat pour soutenir ce choix alors qu’elle le partageait (le vote des élu-es de la majorité de Poitiers en atteste).
- L’occupation du TAP, premier mouvement social auquel est confrontée la majorité actuelle. Grand Poitiers a fait un procès contre cette occupation. A. Claeys utilise une déclaration assez ambiguë pour que chacun-e l’interprète à sa façon : « Ouvrons les portes et les fenêtres ! »
Et toujours la bataille émotionnelle, celle qui s’adresse au cœur et pas aux esprits. Cette fois-ci c’est la récente présidence de l’association départementale France Alzheimer par notre éléphant du PS.
Voilà quelques pistes qui semblent expliquer pourquoi celui qui fut député, maire, trésorier du PS, plusieurs fois ministrable, acceptait ce rôle d’élu lambda. Alain Claeys, bientôt 73 ans, brigue un avenir de président de Grand Poitiers.
Ce qui pose quand même l’épineuse question de la légitimité électorale, populaire, d’une personne qui deviendrait président par la grâce du suffrage censitaire des groupements de communes, contre le choix des électeurs de sa propre commune. Le budget le plus important est à Grand Poitiers, pas dans la ville préfecture. Mais celles et ceux qui le gèrent ne sont pas élu-es au suffrage direct.
Les électrices et électeurs, la population en général, est totalement dépossédée de l’orientation politique des choix budgétaires inclus dans la présidence.
Si ça, ça décrédibilise pas la politique…
P. Canaud
tiens c’est « marrant », lui qui représente l’extreme libéralisme, rappelons nous aussi son passé très récent.
Il a eu le soutien des LR (par défaut, mais tout de même) pour le 2nd tour des municipales en 2020.
il a évidemment soutenu Macron qui était même venu le voir lui montrer le marché en 2017
et lors des législatives son soutien sur Poitiers a Sacha Houlié (à demi mot au 1er tour) et surtout Jacques Savatier sur le 2nd tour contre la FI.
on sait déjà pour qui son coeur roule comme beaucoup du PS, avec LREM