
[CP] Loi Simplification : le Gouvernement et le RN détruisent l’environnement à la tronçonneuse !
Depuis lundi, une commission spéciale de l’Assemblée nationale examine le projet de loi de simplification de la vie économique, prétexte pour supprimer les normes et les agences environnementales.
Un texte d’inspiration mileiste, aux conséquences démocratiques graves
Visiblement inspirés par Javier Milei et sa coupe à la tronçonneuse, les soutiens du gouvernement et l’extrême-droite ont décidé de s’en prendre à toutes les agences de l’Etat qui contribuent au débat public ou à la transition écologique. Sont ainsi menacé·es l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’Office Français de la Biodiversité, la Commission nationale du débat public …
S’en prendre à celles et ceux qui mettent en œuvre la transition écologique ne leur suffit pas. Ils veulent aussi empêcher la contestation des projets : un amendement macroniste a été adopté pour que tous les projets d’infrastructures, comme l’A69, soient d’intérêt public majeur, et donc incontestables.
Suppression de la ZFE et recul massif sur le ZAN : courage, fuyons !
En votant la suppression des ZFE, la commission spéciale a abandonné la santé des Français les plus exposés à la pollution. La pollution de l’air tue 40 000 personnes chaque année en France, et ce sont les plus modestes — enfants, personnes âgées, travailleurs des zones périurbaines — qui en souffrent le plus. Les ZFE ne sont pas parfaites, mais elles sont un outil pour protéger notre santé et sortir de la dépendance à la voiture. Plutôt que de les supprimer, il faut les améliorer, les rendre plus justes, et surtout donner aux collectivités les moyens d’accompagner les habitants. Abandonner les ZFE, c’est faire payer l’inaction à celles et ceux qui n’ont pas le choix. Nous ne nous y résignerons jamais.
Enfin, en adoptant en Commission des amendements pour supprimer nos objectifs de réduction de l’artificialisation des sols, les soutiens du gouvernement et l’extrême droit ouvrent la voie à une bétonisation de notre territoire, la multiplication des inondations, la fragilisation de notre souveraineté alimentaire. Alors même que, fait rare, la diversité des syndicats agricoles s’opposent conjointement à cette mesure !
Le projet de loi de simplification de la vie économique devient donc, au fil de son examen en commission, un projet de loi d’abrogation de la loi Climat et Résilience et de détricotage accéléré du droit de l’environnement. Nous appelons donc l’ensemble des parlementaires à revenir à la raison, et à revenir sur ces reculs dramatiques pour le climat. Nous nous mobiliserons, dans l’hémicycle comme en dehors, pour les combattre.
Lisa Belluco et le groupe Écologiste et Social