En tant que BNM local, on souhaite la bienvenue à toustes les camarades, des autres BNM et des autres orgas. Naturellement on aurait préféré que ce soit en d’autres circonstances. Cependant, il faut savoir tirer le profit que l’on peut de toutes les situations et c’est une occasion à la fois de soutenir nos camarades prévenus et de mettre un coup de projecteur sur les enjeux locaux.
Les enjeux locaux concernent l’éventualité de la construction d’une bassine à Brions, en pays Gencéen. Cette bassine, prévue pour 135 000 m³ est pour M. Pierre Hay, qui est déjà un des premiers bénéficiaires de la Vienne, avec, entre ses différentes sociétés, près de 500 000 m³ annuels. Comment M. Hay va-t-il financer la construction et le fonctionnement de sa bassine ? Est-il bénéficiaire d’argent public, en particulier du fonds hydraulique ? A quelles culture cette eau va-t-elle servir ? Comment sera évalué l’impact de ses nouveaux prélèvements sur le milieu et sur les autres usages ? Bien que M. le Préfet Boulanger ait explicitement appelé à la discrétion sur ces questions, nous sommes nombreuxses à nous les poser. BNM86 est loin d’être la seule à s’interroger sur ces sujets. Par conséquent nous avons le plaisir de vous inviter à une conférence de presse qui se tiendra à Gençay le Jeudi 18 décembre à 19h avec l’ensemble des collectifs, syndicats et associations qui ne comptent pas laisser ce projet voir le jour en toute discrétion
La seconde actualité de la Vienne concerne tout le monde : suite aux lois Duplomb et Entraves, l’agro industrie a obtenu de l’État que soient adossée à chaque étude HMUC une étude socio-économique. Bonne nouvelle ? Pas vraiment : c’est l’occasion rêvée pour les promoteurs de bassines de remettre aux calendes grecques les questions de quotas, de seuils et de volumes. Le partage de l’eau se retrouve plus que jamais soumis au modèle économique actuel. On tient à le dire haut et fort : un gouvernement de plus en plus illégitime pousse des fonctionnements radicalement anti-démocratiques, sur les rivières, sur le modèle agricole, qui vont avoir des conséquences énormes et désastreuses pour tout le monde. Tout le monde va y perdre, tout ça pour les millions de quelques irrigants et la balance du commerce extérieur de la France. Tu parles !
Enfin, nous sommes là, même si Macron ne veut pas. Et visiblement, Boulanger ne voulait vraiment pas ! Ainsi, en dépit du soutien de la Mairie, que serait une mobilisation BNM sans son arrêté d’interdiction préfectoral ? Nous avons bien compris le message : l’État ne voulait pas du tout que le soutien aux co-inculpés soit visible : eh bien c’est raté, nous sommes bien là pour les soutenir. D’ailleurs c’est comme à chaque fois, le préfet interdit, mais on vient quand même. Alors, la dernière fois, il nous a dit qu’il avait interdit parce qu’on avait pas déclaré notre manif en préfecture. Nous l’avions pourtant annoncée par voie de presse, mais notre petit Boulanger voulait sans doute son invitation perso. Cette fois-ci, on avait pourtant déclaré, bien dans les clous, mais non ça ne marche toujours pas. Alors : on déclare dans la presse, il interdit ; on déclare en préfecture tout comme il faut : il interdit quand même. Sans rancune, ce préfet-pagaille peut venir boire un petit vin chaud avec nous cet après midi, qui sait, il a peut être de bons conseils à nous donner ?
BNM86


