L’homme est un animal désorienté.
La perte de sens au sein d’un monde malade,
agit sur notre espèce domestiquée tel un catalyseur indomptable.
D’abord furtifs maintenant captifs,
la destruction de notre Terre, augmente irrémédiablement notre perte de vagilité.
Nous sommes des fauves en cage.
Nous avons beau essayer de pousser les murs, d’y ajouter du béton,
de repeindre nos cellules en rouge, vert ou agrémentées de néons,
cette boîte aseptisée de vingt mètre carrée
nous oblige perpétuellement à tourner en rond.
Sommes-nous privé de boussole ?
La rationalité de nos indicateurs nous désoriente.
Leurs choix dictés, nous amène à une fissure du monde, plutôt qu’à la communauté.
Pour ne pas perdre le Nord, apprenons à lire nos affects joyeux,
plutôt que de s’atomiser dans le déterminisme de nos désirs.
Il est temps de se baser sur nos besoins et de faire commun plutôt que de produire et reproduire la tyrannie de ces supposés rois bourgeois.
L’anarchie peut être notre chemin.
Sans monarque, oligarque ou autre maître avide,
sachons promouvoir la liberté et l’égalité.
Réapprenons à écouter les écosystèmes,
et regardons, à l’aide de l’histoire passée, vers un horizon éclairé.
Observer pour bifurquer.
Le progrès n’est pas d’aller linéairement vers notre perte,
mais de s’entraider pour réintégrer le vivant.
Sabotons alors les technologies autoritaires de nos geôliers,
pour ne plus être des bêtes apprivoisées. Il est grand temps de s’échapper.
L’appel de la jungle nous attend.
Les gardiens des zoos conservent pour le moment les clefs.
Mais autoproclamant notre ensauvagement,
ils pourraient voir rapidement arriver nos griffes acérées.
Aux bruits des trousseaux ceinturés, répondons celui des fourneaux allumés.
On pouvait observer à travers les barreaux, différents halos qui brillaient, une nouvelle constellation était née. Celle de l’humanité.
Abel Tocallu