Une cinquantaine d’étudiant-es colombien-nes soutenu-es par l’association France Amérique Latine ont manifesté ce jeudi 21 novembre pour soutenir la grève général dans leur pays.

Des slogans (en espagnol) ont été repris montrant leur solidarité depuis Poitiers.


Adieu l’imposteur Duque (le président fantoche ultra-libéral et répressif) : « Duque ciao! »

.

Nous sommes les étudiant-es en lutte ; s’arrêter pour avancer, vive la grève générale »

Le texte d’appel fut ensuite lu :

S’ARRÊTER POUR AVANCER, VIVE LA GRÈVE GÉNÉRALE.

Les évènements politiques ont été nombreux ces dernières semaines, non seulement en Colombie, mais sur tout le continent. Différentes mobilisations sociales ont secoué l’Equateur, le Chili et la Colombie, entre autres pays, en plus d’un coup d’état en Bolivie. Les revendications du peuple concernent essentiellement la précarité dans le travail, l’impossibilité d’avoir une pension, les difficultés d’accès à l’éducation de qualité et la détérioration du service de santé. De leur côté, et pour répondre aux revendications des citoyens, les gouvernements ont décidé d’utiliser le bruit des bottes et de réprimer.

En Colombie il y aura une grève générale le 21 novembre, et l’éventail des revendications est assez large. Le processus de paix subit une phase de stagnation dans laquelle le gouvernement national viole plusieurs des clauses. D’un côté les forces paramilitaires ont assassiné plus de cent ex combattants et un nombre très important d’hommes et de femmes leaders sociaux, indigènes et environnementaux. En arrêtant les négociations avec le ELN (Armée de Libération Nationale), il a plongé le pays dans une guerre intestine qui nous rappelle les pires cauchemars des années 2000. Sur le plan économique, le gouvernement prétend réaliser une réforme fiscale et du régime des pensions dont le but est la privatisation des fonds de pensions, aux mains des personnes les plus riches de Colombie. L’éducation est encore un privilège où l’endettement des étudiants est la norme, alors qu’elle devrait être un droit, et donc gratuite et universelle. Dans le domaine de l’environnement les mensonges de la mauvaise gouvernance de Duque n’arrêtent pas. Il n’a pas respecté ses engagements et a donné le feu vert à la fracturation malgré ses terribles conséquences. Le retour du glyphosate menace sérieusement la santé de la population, des animaux et de la végétation. La restriction des consultations populaires pour stopper les mégaprojets miniers ampute la démocratie participative, l’un des piliers de notre constitution. La liste est longue et il est impossible ici d’énumérer l’ensemble des terribles mesures prises par le gouvernement.

Nous devons donc témoigner de notre fort soutien à cette mobilisation, et montrer que si le gouvernement colombien a mis l’armée dans la rue, imitant ainsi les pires dictatures, comme celles de Pinochet ou de Franco, le peuple a la ferme conviction que ses revendications sont justes et que l’attitude du gouvernement ne sert qu’à prouver qu’il n’a aucune perspective. Il a perdu le nord, perdu la partie et c’est pour cela que le pays lui sort le carton rouge.

L’église catholique, le public des stades de football, les étudiants, les magistrats, les centrales syndicales ouvrières, les mouvements sociaux et politiques, les féministes, les indigènes et les noirs, les exilés et les migrants ont manifesté leur soutien à la mobilisation sociale, preuve que l’orientation que prend le pays ne peut conduire qu’à l’échec. Nous avons besoin d’un tournant radical de notre politique et c’est pour cela que nous montrons notre soutien et notre solidarité avec les personnes qui vont manifester le 21 novembre. Nous savons que le gouvernement de Duque peut commettre une folie par incompétence ou négligence et la mobilisation doit donc être massive et énergique.

¡A PARAR PARA AVANZAR, VIVA EL PARO NACIONAL! 

Las últimas semanas han sido de bastante movimiento político, no solo en Colombia, sino en el continente. Diferentes movilizaciones sociales han sacudido a Ecuador, Chile y Colombia, entre otros países además de un golpe de estado en Bolivia. Los reclamos del pueblo se basan principalmente alrededor de la precariedad del trabajo, la impotencia de tener una pensión, la dificultad para acceder a educación de calidad y el deterioro del servicio de salud. Por su parte, los gobiernos han decidido utilizar la bota militar para reprimir y responder a las reclamaciones de los ciudadanos.

En Colombia se realizará un paro nacional el día 21 de noviembre y el abanico de demandas es bastante amplio.  El proceso de paz sufre una fase de estancamiento en donde el gobierno nacional ha incumplido con varios de los puntos. Por otro lado, las fuerzas paramilitares han asesinado a más de cien de sus excombatientes y un sin número de lideres y lideresas sociales, indígenas y ambientales. Al detener los diálogos con el ELN, sumergió al país en una guerra interna que nos recuerda las peores pesadillas de los años 2000.  En plano económico, el gobierno pretende realizar una reforma tributaria y pensional en donde se busca la privatización de los fondos de pensiones, los cuales están en las manos de las personas más ricas de Colombia. La educación sigue siendo un privilegio en donde el endeudamiento para estudiar sigue siendo la norma. La educación debería ser un derecho y, por tanto, debería ser gratuita y universal. En el plano medioambiental las mentiras del mal gobierno de Duque no cesan. No cumplió su promesa y le dio luz verde al fracking a pesar de sus terribles consecuencias. El retorno del glifosato amenaza seriamente la salud de la población, los animales y la vegetación. La restricción de las consultas populares para detener megaproyectos mineros es cercenar la democracia participativa, uno de los pilares de nuestra constitución. La lista es enorme y no podremos enumerar aquí el conjunto de terribles medidas que ha hecho el gobierno.

Ahora bien, debemos manifestarles que el apoyo a esta movilización es numeroso y que, si bien el gobierno colombiano sacó al ejército a la calle simulando a las peores dictaduras como la de Pinochet o Franco, el pueblo tiene la convicción firme que sus reclamaciones son justas y que esta actitud del gobierno no es más que una muestra de que no tiene horizonte. Perdió la brújula, perdió el partido y, por ello, el país le sacó la tarjeta roja. 

La iglesia católica, las barras de fútbol, el estudiantado y el magisterio, centrales obreras, movimientos sociales y políticos, feministas, indígenas y negritudes, exiliados y migrantes han manifestado su apoyo a la movilización social, lo cual demuestra que el rumbo que está tomando el país solo nos llevará al fracaso. Necesitamos darle un giro radical a nuestra política y, por ello, hemos venido a manifestar nuestra solidaridad con aquellas personas que van a marchar el 21 de noviembre. Sabemos que el gobierno de Duque puede cometer una locura, justamente, por su incompetencia y negligencia. La movilización tiene que ser, por tanto, contundente y enérgica.

Rédaction

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