En résumé, l’ASN (Autorité de Sûreté du Nucléaire) déclare que l’acier de la centrale prévue pour 60 ans n’est pas aux normes, mais qu’il devrait tenir pendant 6 ans, avant son remplacement….
Le 11 octobre 2017 , ASN a confirmé le projet d’ avis qu’elle avait émis en juin. Mieux elle a fait un copié-collé du texte de juin dans son avis d’ octobre. Pas une virgule n’a changé de place, ce qui démontre le mépris de cette officine vis à vis de la population française qui avait largement participé aux discussions et aux consultations publiques pour exprimer ses inquiétudes et son désaccord. ASN n’ a tenu compte d’aucune objection faite de la part d’ experts reconnus en matière de sûreté nucléaire : Yves Marignac, Bernard Laponche, Monique Sené , pour ne citer que les plus connus!
Cette « indépendance » se double de l’indifférence totale au risque que cet avis fait prendre à toute la population française.
Vivons sans Nucléaire :
- réaffirme son opposition totale à la mise en service de la cuve dans son état actuel, avec des calottes fragilisées par leur acier loupé,
- demande l’application stricte des normes en vigueur, sans dérogation.
- condamne avec véhémence l’avis de l’ASN, basé uniquement sur l’expertise menée par le constructeur et simplement validée par l’IRSN.
- dénonce la manipulation qui consiste à occulter le défaut de résilience inacceptable derrière la ténacité qui serait restée acceptable bien que diminuée.
- crie son indignation devant le mépris affiché des autorités vis à vis de l’opinion de la population,
- alerte du risque d’ accident majeur que court la France avec la mise en marche de la centrale dans ces conditions.
ASN, « indépendante de la population », montre sa dépendance totale au lobby du nucléaire. ASN était au courant des conditions déplorables de fabrication des aciers depuis 2004, et elle n’a pas été capable de s’opposer à leur mise en place sur la cuve ni à l’installation de la cuve à Flamanville.
2017 restera dans l’ histoire du nucléaire français, l’année où l’ ASN est devenue l’ Autorité de Sauvetage du Nucléaire en cédant aux pressions économico-politiques exercées par l’ état et la communauté européenne.
Cette quasi-décision de l’ASN ne sauvera pas la filière nucléaire de l’échec total. Les faillites d’AREVA en France et de Westinghouse-Toshiba ont déjà engagé le processus d’ arrêt de construction de centrales nucléaires. Le fiasco technologique des EPR se double d’un scandale financier entièrement à la charge des contribuables français,il ne pourra pas perdurer.
Jacques Terracher, le 13 octobre 2017.