À l’entrée sud de Poitiers, au premier rond point de la RN10 au niveau d’Auchan, nous avons vu ce panneau bien en évidence ce 31 octobre : voir la photo ci-dessus.
Le mot « viseur » associé à une cible dessinée ne laisse que peu de doute : c’est bien une menace de mort non signée contre BNM (Bassines Non Merci).
Voilà bien des idées d’extrême-droite : exaltation de la force virile et méthode de voyous qui s’en prennent physiquement aux personnes.
La Coordination Rurale, LA FNSEA et l’ADIV et autres condamnent-elles cette menace de mort ?
Dans le même temps la presse locale nous apprenait que la séance de dédicace du livre de Marine Tondelier à Poitiers était annulée pour des raisons de sécurité. Il faut dire que l’agro-business, Coordination Rurale, FNSEA et autres irrigants, se sont unis pour empêcher la manifestation pacifique convoquée par BNM86 contre les bassines : ils ont appelé à une manifestation au même endroit et à la même heure.
Bien sûr l’État s’est empressé, en la personne de son représentant le Préfet, d’interdire la manifestation appelée par BNM86, de repousser la réunion du 5 novembre de la Commission Locale de l’Eau sous la menace d’une coupure de l’axe Poitiers-Paris par des tracteurs.
L’agrobusiness a aussi beaucoup d’argent et peut se payer un « publi-reportage » pendant plusieurs jours dans la presse locale.
Deux conclusions
Le dialogue de raison ne peut toucher l’agrobusiness qui ne pense qu’à ses intérêts propres et immédiats et jamais aux empoisonnements par la chimie des entrants ou la raréfaction de l’eau : il faut utiliser le droit et accentuer la mobilisation populaire pour créer un rapport de force et la contraindre à la raison. L’échec du projet des 41 méga-bassines rappellent que c’est possible.
Mais il faut aussi que cesse cette complicité/impunité de ce modèle agricole. Pour ça il faut aussi s’inscrire sur les listes électorales urgemment (si ce n’est déjà fait) et voter contre leur modèle de société.
P.C.


