Il s’agit de dénoncer à nouveau la Convention TER imposée par Alain Rousset et que PS et EELV s’apprêtent à faire passer à la Région dont les principales mesures sont
– découpage du réseau régional en « lots » ouverts à la concurrence
– baisse des dotations d’entretien du réseau (rails et gares)
– abandon du tarif guichet dans les TER pour les usagers montés à bord dans les (nombreuses) stations sans point de vente ouvert avec pour conséquence une hausse des tarifs pour les usagers des zones rurales.-et bien d’autres conséquences induites , aboutissant toutes au renoncement à une politique de service public
Déclaration commune du Comité Régional de Vigilance Ferroviaire de Nouvelle-Aquitaine ; Génération.S, Ensemble !, Parti Communiste Français, Parti de Gauche (LFI), Loïc Prudhomme-député.
« Réduction de la contribution publique au financement du ferroviaire, mise en concurrence des TER et TET, transformation du statut juridique de la SNCF, fermeture des lignes « dites » non rentables, la réforme purement libérale du Gouvernement Philippe se traduit concrètement. Pourtant afin de rassurer l’opinion publique, le pouvoir accusait les cheminots en lutte d’agiter les peurs et garantissait que la future loi LOM intégrerait les légitimes préoccupations autour de la pérennisation et du développement de notre réseau national. Alors que la crise en cours des Gilets Jaunes démontre combien les enjeux de mobilités sont prédominants pour nos concitoyens, faire du train une alternative crédible au tout routier nécessite le dépassement de la simple notion de contrainte budgétaire. A contrario l’exemple de la Suisse avec son système ferroviaire de référence pose la nécessité d’un financement ambitieux et d’une entreprise intégrée, à la fois opérateur ferroviaire et gestionnaire de l’infrastructure.
Les choix opérés, concernant la nouvelle convention TER par la Région Nouvelle-Aquitaine, sont en adéquation avec ceux du Gouvernement. La baisse de la contribution publique de 35 millions d’euros entraine déjà la fermeture de nombreuses gares dans notre région ainsi que la disparition progressive des contrôleurs dans les trains au détriment de la sécurité ferroviaire, de la sureté ainsi que de la lutte anti-fraude. Pourtant, lors des comités de lignes organisés par le Conseil Régional, les usagers et élus de proximité ont systématiquement pointés leur attachement à un service qualitatif et humanisé. Prôner les bienfaits de l’ouverture à la concurrence, alors que nous assistons à une dégradation du service en raison de la vétusté du réseau, est dénué de sens. Lorsqu’une ligne fait l’objet d’une restriction de vitesse par mesure de sécurité, les trains privés roulent à la même vitesse que les trains de la SNCF.
Le Comité Régional de Vigilance Ferroviaire appelle l’exécutif régional à porter, au vote définitif du 12 avril prochain, un amendement visant à retirer la baisse de la ressource publique ainsi que la non mise en concurrence de la SNCF dans la convention TER Nouvelle-Aquitaine.
Nous demandons aussi que la SNCF, l’Etat et la Région se remettent autour de la table afin d’éviter de passer à côté de la question essentielle du financement de notre réseau régional. A dire d’expert SNCF Réseau, il manque 1,143 Mds d’euros d’ici 2030 afin de permettre sa seule régénération. Nous sommes convaincus que l’heure n’est pas aux économies destructrices mais à des dépenses utiles pour les populations et l’environnement.
Seul un service public intégré peut répondre à ces ambitions. »