60 hectares de forêt rasés à blanc d’un seul tenant: coupés, découpés, dessouchés, le sol à nu.
Ce 4 juillet, une trentaine de citoyens, de tous âges, habitants de la région de Monts sur Guesnes/Mirebeau se retrouvent en pleine forêt de Scévolles pour constater les dégâts et s’interrogent.
Le massif forestier de Scévolles s’étend sur 5 000ha entre Loudun et Mirebeau dans l’extrême nord de la Vienne.. Sur les sables du Cénomanien, chênes et noisetiers y côtoient robiniers et pins. De nombreux animaux y trouvent refuge : cerfs, chevreuils, sangliers, renards, blaireaux, fouines etc…
Ce massif est inscrit à l’inventaire ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique).
La forêt un bien commun
De tous temps on coupe les arbres, arrivés à maturité (économique) par tranches, par bandes de quelques hectares, en alternance.
Mais jamais sur de telles surfaces.
Les parcelles incriminées appartiennent à de gros propriétaires forestiers: propriété privée=ils font ce qu’ils veulent.
Certes. Mais quand même!
Alerte vigilance citoyenne
Dans les débats des militants associatifs les questions fusent:
comment accepter un tel carnage? Qui est derrière ces déboisements? où va tout ce bois? y aura-t-il replantation? de quelles essences?
Au gré des discussions quelques réponses apparaissent selon les interlocuteurs.
Déboisement confié à une société industrielle, replantation de résineux uniquement et aussi d’autres parcelles subiront bientôt le même sort: on parle de 50 hectares par ci, 80 ou100 hectares par là. N’oublions pas que le massif forestier ne fait que 5 000 hectares.
De l’avis de tous les participants il s’agit d’une attaque frontale sur un bien commun: la forêt, avec les conséquences connues sur la nappe phréatique, l’utilisation de pesticides pour la replantation, les atteintes à la faune et la flore ainsi qu’aux activités humaines etc…
Attaque inacceptable pour les citoyens en colère.
Le soutien et la parole modératrice d’un conseiller régional EELV encourage les participants à poser les premiers jalons d’une organisation de veille vigilante.
Une page Facebook est en préparation pour centraliser et diffuser les informations glanées par les uns et les autres, l’alerte vigilance est de rigueur.
A suivre.
Vincent Clémot
Légendes photos:
1- Photo en tête d’article : la trentaine de citoyens en colère sur la parcelle déboisée.
2 – c’est l’exploitation industrielle systématique de la forêt qui est en cause.
3- la forêt de Scévolles: un bien commun à sauvegarder.
4- « quel âge avais tu beau chêne ? »
crédit photographique: ©vincent clémot
zad partout
« Les parcelles incriminées appartiennent à de gros propriétaires forestiers: propriété privée=ils font ce qu’ils veulent. Certes. Mais quand même! » Non ! Pas « certes » ! Le problème, c’est la propriété privée des biens communs, couplée à la marchandisation du vivant sous toutes ses formes.
#réveillonsrobindesbois #devenonsrobindesbois « robindesboispartout
sauvons les arbres et la biodiversité de la forêt de Scévolles de la fureur de ces bucherons sans âme et sans conscience écologique! JLuc H
Qui décident où autorisent de telles coupes, et pourquoi faire ?
Le fric le fric le fric !!!
La DDT et la DREAL des services préfectoraux ! Ne leur faisons pas confiance, ils sont à la solde des financiers comme tout ce gouvernement !
La forêt appartient à tous!
reprenons ce qui appartient à la communauté !