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Génocide en cours à Gaza, famine organisée par Israël, c’est un témoignage glaçant qui a été lu au micro ce samedi 26 juillet sur la réalité de la guerre menée par l’armée israélienne contre la population palestinienne. Inimaginable que le gouvernement de Netanyahou organise une telle ignominie contre des enfants, des femmes, des hommes, contre une population démunie et affamée ? Et pourtant, c’est une réalité, une évidence. Documentée, jour après jour, par la presse internationale, par les ONG, il s’agit bien d’organiser la déportation de millions de personnes, sous couvert de « départs consentis » : la valise ou la mort.
Sans réaction concrète des « démocraties occidentales » : des mots guère plus.
Des mots que dénonce avec force et justesse Zaho de Sagazan dans une lettre à Macron publiée sur Instagram samedi 26 juillet : https://www.instagram.com/p/DMlLhnwtcFY/?img_index=1
Extraits :
… aujourd’hui, je ne peux plus me contenter de réchauffer les cœurs sans dénoncer ce qui s’effondre autour de nous (…)
(…) « Vous avez le pouvoir d’agir. Ayez le courage et la dignité de le faire » (…)
(…) « Il s’agit d’exiger des actes. Pas des mots » . (…)
En cette fin de juillet 2025, au son des casseroles, près de 130 personnes ont fait entendre leur colère et leur détermination à dénoncer semaine après semaine la tragédie en cours à Gaza. Du bruit pour secouer les consciences, pour rappeler aux badauds et aux touristes déambulant dans les rues qu’à quelques centaines de kilomètres, on fait mourir de faim et de soif toute une population sans défense et que c’est inacceptable.
Au nom de Poitiers Palestine, la prise de parole de samedi 26 juillet :
Chers amis,
Aujourd’hui, une fois de plus, nous sommes là.
Parce qu’en Palestine, chaque jour, la mort frappe, la faim tue, la complicité et le silence occidental tuent aussi.
Jeudi dernier, Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’État de Palestine. On pourrait croire que c’est une victoire. Mais en réalité, cela ressemble à de l’hypocrisie.
Oui, de l’hypocrisie. Car cette promesse, il l’avait déjà faite pour juin. Et rien ne s’est passé.
Aujourd’hui, il revient avec une nouvelle date, une nouvelle annonce.
Mais en Cisjordanie, dans les camps de réfugiés, même les plus désespérés peinent à croire la parole de Macron.
Et ils ont raison car,
Reconnaître la Palestine sans condamner les crimes israéliens, c’est de l’hypocrisie diplomatique.
Reconnaître la Palestine tout en continuant à vendre des armes à Israël, c’est participer au massacre.
Reconnaître la Palestine tout en gardant le silence sur la colonisation, sur l’apartheid, sur les meurtres, sur les déportations, c’est insulter la Palestine.
À Gaza, on compte plus de 65 000 tonnes de bombes larguées. C’est plus de 4 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima, sur un territoire 28 fois plus petit.
Ce n’est pas seulement un désastre humanitaire, c’est un désastre écologique, un désastre historique. Et puisque bombarder ne suffit pas à éradiquer un peuple innocent, Israël affame ce dernier. Des enfants et des nourrissons meurent parce qu’ils n’ont plus rien à manger.
Aujourd’hui, le peuple gazaoui n’a plus rien. Plus de nourriture, plus de ressources. Il ne lui reste que de l’herbe, du sable… et même les feuilles de cactus deviennent un dernier recours pour ne pas mourir de faim. Et quand l’aide humanitaire finit par entrer, ce sont les Gazaouis eux-mêmes qui doivent aller la chercher au péril de leur vie.
Ils s’y rendent affamés, épuisés, et sont accueillis par des tirs, des bombardements. Aller chercher de la farine est devenu un sacrifice. Là-bas, même survivre est devenu un crime. C’est un vrai Hunger Games.
Un Hunger Games qui compte 2,1 millions de participants.
Un Hunger Games où 69% de la population souffre d’insécurité alimentaire grave.
Un Hunger Games où 470 000, soit un quart de la population, vivent au stade 5 de la famine : le niveau extrême précédant la mort.
Vous savez combien Israël cherche à annexer toujours plus de terres.
Mais dès le début de ce génocide, l’UNRWA a mené une mission discrète.
Et elle a réussi : elle a sauvé les archives de réfugiés palestiniens.
Ces archives permettent de prouver le lien des générations actuelles avec celles des victimes déportées pendant la Nakba. Ces archives sont d’une grande importance !
Elles sont les preuves d’un peuple existant, d’une mémoire que certains veulent effacer à tout prix.
Deuxième victoire ! Hier, Georges Abdallah, militant libanais et engagé pour la Palestine, est enfin sorti de prison après 40 ans d’enfermement. Il était pourtant libérable depuis 25 ans.
Aujourd’hui, il est libre. Mais interdit de revenir en France.
Hier matin, il a pris l’avion pour Beyrouth. Avec lui, ce sont 40 ans volés qu’il emporte.
Maintenant ce qu’on demande est :
la fin de l’apartheid !
la fin de la colonisation !
JUSTICE pour le peuple palestinien !
un cessez-le-feu tout de suite !
l’entrée des camions !
Et honte aux complices. Honte aux lâches. Honte aux gouvernements qui regardent ailleurs pendant qu’Israël cherche à effacer tout un peuple.
Palestine vivra.
Palestine vaincra.
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D. Leblanc


