On en parle peu car il n’y a qu’une poignée d’électrices et d’électeurs concerné.es. En 2020, 1 205 « grands » électeurs (et électrices) étaient en effet concerné.es par ce scrutin. Le résultats des élections : https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Senatoriales/elecresult__senatoriales-2020/(path)/senatoriales-2020/086/index.html) Il n’y en aura pas beaucoup plus ce 17 mars 2024 mais cette élection donnera une idée de l’évolution des rapports de force depuis 4 ans et les dernières élections sénatoriales au niveau national. Avec des changements conséquents depuis cette date :
- De 5 candidat.es, (plus les suppléant.es) on est passé à 6 mais en 2020, il y avait 2 sièges à pourvoir et 2 candidats issus de la majorité sénatoriale de droite : Bruno Belin, étiqueté comme « Divers Droite » et Yves Bouloux, candidat LR.
- Les 6 candidatures de 2024 sont beaucoup plus diverses qu’en 2020 avec des divisions marquées à droite puisque 3 (avec leurs suppléant.es) sont issu.es de la droite macroniste ou sénatoriale. Les uns soutenant Marie-Jeanne Bellamy, candidate de la droite départementale, d’autres (le sénateur Bruno Belin et les députés S. Houlié et P. Lecamp en tête !) affichant leur préférence pour Karine Desroses, issue du monde socio-professionnel, vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine et élue sur la liste… du socialiste Alain Rousset ! Du trouble donc à droite (voire à gauche…) et des voix qui vont forcément se disperser… car cette fois, on ne vote que pour un.e candidat.e.
- Situation inverse à gauche avec une candidature unique, Gisèle Jean/Dominique Chaine, type « NUPES » ou plutôt « Union de la Gauche » ou encore « Gauche Rassemblée » avec le soutien unanime de toutes les forces politiques de gauche locales. Une situation différente de 2020 quand, pour les deux sièges à pourvoir se présentait déjà Gisèle Jean (en binôme avec un élu communiste, Laurent Lucaud) et une candidature écologiste. (Thierry Perreau)
- La candidature « dissidente » de Cyril Cibert, maire PRG de Chenevelles, (et ex-socialiste opposé à la NUPES) aura t-elle des répercussions sur le vote à gauche, puisqu’une minorité de socialistes de la Vienne (ou d’ex-socialistes) le soutiennent ?
- Le candidat étiqueté RN, Xavier Monnais, maire de Thollet (sud-est de la Vienne, 160 habitant.es) va t-il réussir à dépasser les 34 voix du candidat RN de 2020 ?
- Les considérations géographiques (entre le nord et le sud de la Vienne) avec l’origine « géographique » des candidat.es va t-elle jouer un rôle ?
- Après la démission pour raison de santé d’Y. Bouloux, sénateur sortant, comment les électrices et électeurs vont reporter leurs voix sur les 6 candidats ? Dispersion à droite ? Emergence d’un vote clair à gauche ? La seule certitude ? Deux tours de scrutin !
Rendez-vous le 17 mars pour le résultat et les interprétations sur le score des uns et des autres…
D. L