Rassemblement Place du marché
La lutte contre cette réforme des retraites laisse des traces indélébiles au quotidien. Toutes celles et ceux qui y participent ont été confrontés au salaire amaigri, aux pressions de leur supérieur au taf et à l’action de l’État qui s’évertue à tout faire pour nous faire rentrer chez nous. Des gaz lacrymogènes aux matraquages, des insultes aux grenades explosives, nous avons tenu, coûte que coûte, contre un gouvernement qui fait le pari risqué qu’on lâchera l’affaire, qu’on se résignera à vivre une vie impossible.
Le 25 mars 2023, à Sainte-Soline, Serge, militant révolutionnaire, a été frappé par l’une grenades de ces grenades et la préfecture a tout fait pour que cette blessure soit irréversible. Depuis, il tient et ne lâche rien pour rester en vie. La blessure de Serge est un message du gouvernement à destination du mouvement. Ils veulent une classe qui se tient sage, quitte à mutiler, quitte à tuer pour l’exemple, comme peuvent en témoigner les centaines de blessés du mouvement en cours.
La répression n’est pas que l’action violente de la police ou de la gendarmerie. La répression, c’est quand on écoute le pouvoir nous dire comment on doit manifester. La répression, c’est quand, dans l’ombre des entreprises, les patrons cartonnent les salariés qui ont donné de leur personne pour la lutte. La répression, c’est quand l’État, dans ses geôles, enferme celles et ceux qu’il a réussi à attraper. La répression, c’est quand le pouvoir de l’argent nous empêche d’aller vers ce monde meilleur auquel on aspire tant.
La meilleure façon de répondre à cette répression, c’est de poursuivre la lutte et de se défendre contre toutes les attaques. Il s’agit dès maintenant de se retrouver, de se rencontrer, de s’organiser pour qu’une attaque contre l’un d’entre nous soit traitée comme une attaque contre l’ensemble du mouvement. Nous avons besoin de solidarité, de serrage de coude et d’actions collectives pour y parvenir.
Se retrouver ensemble sur une place, c’est sans prétention, mais c’est nécessaire.
Pour la lutte, pour la suite, pour gagner.
Venez nombreuses et nombreux. Pour Serge et tous les blessés et enfermés.
Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux
Des camarades poitevins du S