
25 novembre. Femmage
Chaque 25 novembre, depuis sa proclamation par l’UNESCO en 1999, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes nous oblige à regarder en face une réalité insupportable.
Au 23 novembre 2025, 152 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, 33 enfants sont orphelins, dont 23 ont été témoins directs de l’horreur
Ces femmes avaient un nom, une histoire, une vie. Ces enfants portent un traumatisme que personne ne devrait connaître. Nous leur devons la vérité : ces féminicides ne sont pas une fatalité.
Pour les prévenir, il faut agir à tous les niveaux :
- Former systématiquement les forces de l’ordre pour que chaque dépôt de plainte soit accueilli avec écoute, protection et réactivité. Une plainte mal prise ou trop tard peut coûter une vie.
- Éduquer et sensibiliser dès le plus jeune âge, grâce aux actions de l’Éducation nationale : déconstruire les stéréotypes, apprendre le respect, prévenir les violences, faire comprendre que domination et contrôle ne sont jamais de l’amour.
- Accompagner, protéger, écouter. Toujours et sans relâche.
Catherine Bernardeau (La Dune), Vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine chargée de l’égalité, du handicap et de la lutte contre les discriminations, rappelle avec force :
- Ne pas se taire, c’est sauver des vies.
- Ne pas se taire, c’est refuser l’indifférence.
- Ne pas se taire, c’est exiger que chaque femme soit protégée, partout, tout le temps.
Nous ne pouvons plus accepter que des femmes meurent sous les coups. Nous ne pouvons plus accepter que des enfants grandissent dans la violence ou l’orphelinat. Nous ne pouvons plus accepter l’inaction.
Aujourd’hui, nous rendons femmage à celles qui ne peuvent plus parler. Nous parlons pour elles. Nous parlons pour celles qui survivent. Nous parlons pour les enfants qui n’ont plus de mère.
Et nous répétons ensemble : nous ne nous tairons plus.
Il ne s’agit plus seulement de sensibiliser : il faut exiger un sursaut collectif.
- Un État qui protège réellement.
- Une justice qui écoute et qui agit sans délai.
- Des moyens à la hauteur de l’urgence.
- Une société qui refuse la banalisation des violences.
- Que la justice entende la victime sans la traiter de criminelle. Juger l’acte, mais jamais le passé de la victime.
Et surtout : la lutte contre les violences faites aux femmes est une lutte sociale.C’est une lutte de toutes et tous, travailleurs et travailleuses, solidaires, pour une société égalitaire où aucune femme n’a peur, où les enfants grandissent dans la sécurité, et où l’exploitation, le patriarcat et l’injustice n’ont pas leur place. Ensemble, nous devons construire un monde où l’égalité, la solidarité et la justice prévalent sur la violence et l’oppression.
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