Les associations d’environnement ont bien expliqué les risques d’épuisement des volumes d’eau nécessaires à tous les utilisateurs.
L’Union Fédérale des Consommateurs de la Vienne partage cette inquiétude de l’épuisement des sources dans les années à venir.
A cela s’ajoutent des inquiétudes supplémentaires.
1- Déjà, dans 27 communes du département 86, les habitants boivent de l’eau qui ne respecte pas les normes de qualité de l’eau potable. Ces communes sont polluées presque exclusivement par des pesticides du maïs (et leurs sous produits dans le sol).
De plus, dans nos départements, l’eau du robinet contient des Perturbateurs Endocriniens (avérés ou suspectés) dans 24 % des analyses.
2- Les producteurs de maïs à l’origine de cette pollution de l’eau potable ne font rien pour réduire ces pollutions.
De plus, les producteurs de mais irrigué demandent 50 M€ de subvention pour développer leur production et leurs pollutions Ces 50 M€ seraient payés par nos factures d’eau (équivalent de 125 € par habitant … donc 500 € par famille de 4 personnes).
Ces 50 M€ d’argent public seraient dévoyés pour construire des méga-réserves d’eau privées (méga-bassines) pour arroser principalement du maïs.
3- Tous les pays aident raisonnablement leurs agriculteurs pour défendre l’autonomie alimentaire C’est le rôle des finances publiques, de la PAC (100 M€ / an / département … en moyenne). Donc, en toute logique, les subventions publiques pour l’irrigation doivent être payées par la PAC (dont c’est le rôle). Et pas payées par nos factures d’eau (via l’agence de bassin).
Chaque département du bassin Loire-Bretagne dispose en moyenne seulement de 10 M€ /an / par département … à partager entre 250 communes. La 1ère priorité de ces 10 M€ : c’est la protection de la qualité sanitaire de l’eau potable. Avant de faire des cadeaux – subventions à des projets d’investissements privés (méga-bassines avec développement de cultures qui polluent notre eau potable).
Comment les utilisateurs des bassines (moins de 5 % des agriculteurs) pourraient-ils capter 5 années des finances de l’eau des 250 communes du département ?!
L’ UFC participe (avec Vienne Nature et d’autres associations) à des procédures en justice pour arrêter ces abus. 33 bassines sur les 41 projetées sont ou seront en contentieux.