Comme tous les ans depuis près de 60 ans j’ai assisté ce matin aux cérémonies de commémoration de la libération de camps de concentration et d’extermination. J’y assiste à Châtellerault car c’est là que vivaient mes grand parents touts deux déportés-résistants. Ma grand-mère y a été arrêtée en février 1943 avant d’être déportée à Ravensbrück.
Pour la première fois depuis la libération le Parti Communiste Français et la CGT n’ont pas pu déposer des fleurs avec les autorités et les associations au monument des martyrs de la résistance. Ils n’ont pu le faire qu’à la fin de la cérémonie, après l’hymne national.
Beaucoup des noms gravés sur le monument sont ceux de résistants communistes. C’est une décision injustifiable du sous-préfet de Châtellerault. Je lui ai rappelé que les communistes avaient payé le prix du sang et qu’il sera difficile de l’effacer de l’histoire.
Yves Jamain
Petit fils des déportés-résistants Paul-Raymond Jamain et Léone Baugé