Accablant 36e anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, du 26 avril 1986, avec les nouvelles menaces suite à l’invasion Russe.
Alors que la guerre en Ukraine fait naître de nouvelles craintes sur les installations nucléaires à travers le monde, il est opportun de se remémorer cette catastrophe majeure du 26 Avril 1986, reparler de la vulnérabilité de l’énergie nucléaire et des conséquences irréversibles sur le Vivant et sur notre planète Terre .
Dans les 10 jours qui ont suivi ce terrible accident nucléaire, des pompiers et des « liquidateurs » sont décédés dans d’atroces souffrances, par la contamination radioactive contractée alors qu’ils couvraient de béton le bâtiment du réacteur d’où s’échappait la radioactivité du cœur en fusion.
De nombreux habitants de la zone de Tchernobyl sont décédés de cancer dans les décennies suivantes; En 2022, il y a toujours des répercussions sur la santé des enfants avec beaucoup de cas de malformations .
36 ans après la catastrophe, le feu nucléaire couve toujours dans le réacteur n°4. Malgré les sarcophages en béton qui recouvrent le bâtiment à moitié détruit du réacteur, les spécialistes craignent toujours une nouvelle explosion nucléaire.
A l’occasion de la guerre d’Ukraine, l’armée Russe a occupé les alentours de la centrale de Tchernobyl en zone d’exclusion fortement contaminée. Elle y a fait des travaux de génie civil importants, qui ont fait ressortir des poussières radioactives et fait remonter le niveau de radioactivité.
Pendant l’occupation russe de la centrale, une coupure du courant, a contraint le gérant du site à obliger l’armée Russe à détourner du carburant destiné aux tanks pour l’alimenter en urgence les groupes électrogènes de secours de la centrale, indispensable au refroidissement du réacteur.
Les détecteurs de radioactivité nécessaires à la surveillance scientifique internationale ont été dégradés et ne transmettent plus d’information.
L’offensive militaire Russe a aussi concerné la plus grosse centrale nucléaire du Sud de l’Ukraine à Zaporijia (6 réacteurs) où un missile a été tiré sur un bâtiment heureusement non nucléaire, en provoquant un gigantesque incendie.
Partout dans le Monde, le nucléaire civil peut devenir une grave menace dans les cas de guerre ou de terrorisme. De plus les tirs peuvent être activés à grande distance dans n’importe quel pays par une frappe de missile de type hypersonique, sans pouvoir être détecté à temps.
La doctrine de dissuasion nucléaire qui a été le prétexte pour une course aux armements nucléaires est-elle toujours d’actualité ?
Nous comprenons mal comment un pays comme la France veut relancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires qui offriraient des cibles idéales supplémentaires à des pays belligérants.
Plus que jamais nous devons économiser l’énergie (sobriété) et nous tourner vers les énergies renouvelables pour construire un avenir plus serein, protéger notre planète Terre et la vie sous toutes ses formes.
Nous devons lancer un véritable plan d’État, efficace, pour réaliser la transition énergétique afin abandonner la production d’électricité nucléaire et faire de la lutte contre le dérèglement climatique, la préoccupation préalable à toutes nos décisions.
Le Pôle des Ecologistes du Sud Vienne
(EELV, Génération S, Génération Ecologie)
Mardi 26 avril 2022