Communiqué du PCF86 :
Ce 9 novembre, 400 personnes se sont rassemblées à Poitiers, pour dénoncer les massacres actuellement en cours à Gaza, pour exiger un cessez-le-feu immédiat, et pour que les moyens de la diplomatie française et européennes soient mis au service d’une paix juste et durable au Proche-Orient.
Alors que les organisations qui appelaient à ce rassemblement étaient les mêmes que le 19 octobre, et sur les mêmes bases politiques, le préfet a cette fois-ci été contraint de ne pas l’interdire. Cela confirme ce que nous dénoncions : l’interdiction n’a jamais été motivée par un impératif de sécurité, il s’agissait en réalité d’une odieuse instrumentalisation politicienne de l’émotion légitime ressentie par le pays devant l’horreur des attaques du Hamas. La macronie — dont notre préfet est un zélé soldat — a usé de tous ses moyens pour désigner des ennemis de l’intérieur, accuser le camp de la paix et du droit international d’antisémitisme ou de soutien au terrorisme, s’attaquant à nos libertés fondamentales et notamment celle de manifester.
En conséquence, nous contesterons toutes les verbalisations honteuses délivrées aux militant·es pour la paix les 19 et 28 octobre derniers.
Contre la rhétorique guerrière de notre gouvernement, nous sommes fier·ères d’avoir contribué par ces appels et ces mobilisations à ce que le camp de la paix puisse de nouveau s’exprimer, malgré les tentatives gouvernementales pour l’étouffer. Nous constatons aussi que ces mobilisations populaires à travers le pays obtiennent déjà de premières victoires, en ayant poussé le président Macron à enfin demander un cessez-le-feu. Il aura malheureusement fallu pour cela plus de 10 000 victimes civiles des crimes de guerre de l’armée Israélienne.
Nous ne nous arrêterons pas là. De nouvelles mobilisations sont annoncées pour le week-end prochain partout dans le pays, nous voulons en faire des succès populaires pour ouvrir un chemin de paix, par un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages, l’arrêt de la colonisation en Palestine, le respect du droit des peuples à l’autodétermination, la libération des prisonniers politiques.