
Pour la Confédération Paysanne, l’application d’HMUC avec une meilleure répartition des volumes aura peu d’impact sur l’économie agricole
Communiqué de presse :
Pour la Confédération Paysanne, l’application d’HMUC avec une meilleure répartition des volumes aura peu d’impact sur l’économie agricole
La ressource en eau est un bien commun et sa gestion est l’affaire de tous, agriculteurs comme citoyens. L’éviction du Président de la Commission Locale de l’Eau du SAGE Clain au motif que François Bock « défendait l’intérêt général et non l’intérêt particulier des irrigants » résonne dès lors comme une menace.
Il est urgent de respecter la Loi sur l’Eau et les priorités d’usage de cette ressource rare : les activités agricoles doivent passer après les besoins pour l’eau potable et pour les milieux, l’intérêt général est donc loin de n’être qu’agricole !
Il est urgent, en ce qui concerne l’usage agricole, d’appliquer l’étude scientifique HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages, Climat) et les baisses de volumes qui en découlent. Les conséquences de cette application, en termes d’impacts économiques et d’emplois, sont sur-évaluées dans une étude socio-économique qui présente de nombreux biais qui en faussent les conclusions. Mais elle fournit des éléments qui confirment les arguments que la Confédération Paysanne porte depuis de nombreuses années : l’irrigation des grandes cultures est peu rentable (un mètre cube d’eau procure 0,40 € de chiffre d’affaires en plus sur du maïs), et pourtant maïs grain et céréales à paille représentent respectivement 38% et 22% de la consommation d’eau par l’agriculture ! Dans cette étude c’est bien le maraîchage, l’arboriculture, les semences et le tabac où l’irrigation est la plus efficace économiquement, cultures qui ne représentent que 11 % de l’eau consommée sur le bassin du Clain. La production des fourrages, elle, pèse pour 10 % de la consommation d’eau.
Pour la Confédération Paysanne, l’application de HMUC doit être accompagnée d’une complète refonte de la répartition des volumes d’eau entre irrigants. Il faut abandonner les volumes historiques et prioriser l’eau disponible pour les cultures spécialisées (maraîchage, arboriculture, autres cultures spécialisées et à vocation alimentaire) et les animaux. L’utilisation d’eau pour irriguer des cultures à vocation énergétique doit être interdite.
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Chauvigny 16 octobre 2025
