Communiqué de presse des communistes de Poitiers à propos de la réouverture des écoles
« Les écoles doivent rouvrir, nos enfants en ont besoin, mais dans des conditions qui permettent à toutes les familles d’y mettre leurs enfants sans crainte, aux personnels d’y travailler en sécurité.
En déléguant aux élus locaux la mise en œuvre de la réouverture des établissements, et en laissant aux familles le terrible choix entre la scolarisation et la crainte du virus, Macron et son gouvernement refusent de prendre leurs responsabilités et divisent les français.
La date du 11 mai n’est pas un totem. Les municipalités doivent prendre le temps d’assurer la sécurité de tous, des enfants comme des personnels, s’assurer que les conditions matérielles soient respectées, que les protocoles sanitaires pourront être mis en œuvre et préciser les modalités. A Poitiers comme dans toutes les communes de Grand Poitiers, ce travail doit se faire en concertation avec les parents ou leurs représentants et les représentants des personnels enseignants et des agents municipaux (personnels de restauration, ATSEM…). Les conseils d’école et des établissements doivent être saisis. Plus que jamais, il faut reconnaître et s’appuyer sur l’expertise et la connaissance du terrain des professionnels au contact avec les enfants pour assurer un réel retour à la scolarité de tous. La reprise des cours en mai, comme la rentrée de septembre, ne doit pas être au rabais.
Le besoin d’un service public d’éducation nationale renforcé est plus criant que jamais. Et c’est dès maintenant qu’il faut préparer la rentrée de septembre avec un plan d’urgence pour l’éducation pour ne pas avoir à choisir entre éducation et santé : enseignement en petits groupes, recrutement massif d’enseignants et de personnels de l’éducation nationale, plan national de rénovation des bâtiments scolaires.
La charge liée à la crise sanitaire ne doit pas reposer sur les seules collectivités locales. Les moyens pour mener ces politiques existent : comme l’hôpital, l’éducation nationale doit faire l’objet d’un investissement massif. Pour commencer, il faut annuler les suppressions de postes et de classes, et il y a besoin d’un plan de soutien financier aux collectivités, au même titre que celui qui a été décidé pour les entreprises. C’est là, et pas dans les marchés financiers, que les milliards de la Banque Centrale Européenne seront utiles ! »