L’eau est une ressource naturelle rare qui nécessite une protection d’autant plus accentuée qu’elle est fortement impactée par le changement climatique et les activités humaines. Or les annonces du gouvernement hier en conclusion du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique montrent surtout sa volonté de ne rien faire, si ce n’est servir le monde de l’agro-industrie, du numérique et des start-up.
Pour la gestion de l’eau, les mesures visent principalement à accélérer le stockage de l’eau : recensement et remise en service de retenues existantes, renforcement du rôle des préfets pour reprendre la main et accélérer les procédures de concertation, etc. Ceci alors même que les ambitions présentées pour l’adaptation de l’agriculture face au changement climatique, préalable indispensable au stockage, vont à contre-courant de tout ce qui serait nécessaire. En effet, robotique, numérique et génétique ne permettrons jamais de mettre en œuvre les pratiques agronomiques qui préservent la ressource en eau d’un point de vue qualitatif et quantitatif. Mais non, le gouvernement préfère financer le stockage « intelligent » et répondre aux attentes d’une minorité d’acteurs (agricoles et industriels) qui s’accapare l’eau et l’argent public.
Dans ces conditions, la Confédération paysanne reste mobilisée pour la préservation de la ressource en eau et son partage entre tous les paysan.nes. Elle demande notamment l’arrêt de la construction de méga bassines. A ce titre, elle sera présente du 25 au 27 mars dans les Deux-Sèvres pour un printemps maraîchin contre les méga-bassines et pour des systèmes agricoles qui protègent l’eau.