Le Conseil communautaire de Grand Poitiers installé le 10 juillet a élu son exécutif au cours de sa 1ère séance au TAP
86 conseiller-es communautaires et 33 suppléant-es élu-es aux dernières élections municipales composent désormais le conseil communautaire de la Communauté Urbaine de Grand Poitiers (GPCU) qui va gérer le sort de près de 200 000 citoyen-nes du territoire des 40 communes adhérentes.
Après un accord improbable entre les élu-es les plus influent-es, 2 candidat-es ont été proposé-es pour la présidence : Claude Eidelstein, Maire de Chasseneuil pour la droite et Florence Jardin, maire de Migné Auxances, soutenue par la nouvelle majorité de Poitiers, écolos – coco – socialo et divers gauche.
Le nouveau maire de Lusignan a présenté en dernière minute sa candidature pour essayer de faire reconnaître la partie rurale de la communauté « rurbaine » et proposer une nouvelle manière de gouverner ce territoire incohérent.
Florence Jardin «divers gauche» a été élue au 1er tour de scrutin avec 48 voix contre 26 pour Claude Eidelstein et 8 pour le maire de Lusignan.
A l’image du mandat précédent, le bureau communautaire sera composé de 30 membres : la Présidente, 15 vice-président-es et 14 délégué-es de la Présidente. Sachant que Poitiers disposera de plusieurs postes, au moins 15 communes sur 40 ne seront pas représentées au Bureau.
Les élu-es ainsi évincé-es du pouvoir décisionnel n’auront la possibilité d’intervenir qu’au niveau de la « Conférence des maires », organisme consultatif bidon et au Conseil Communautaire qui se réunit 4 ou 5 fois par an seulement.
Malgré un scrutin uninominal à bulletin secret qui a duré des heures, on peut dire que l’on a assisté à un simulacre de démocratie identique à celui qui s’est tenu il y a 6 ans déjà avec Claeys.
Les candidat-es vice-présidents-e ou délégué-es de la Présidente étaient choisi-es d’avance à raison d’un-e seul-e candidat-e par poste et ont été élu-es avec 100 % des suffrages exprimés.
À la tête de la communauté se trouve une ancienne alliée d’A. Claeys, F. Jardin, et le grand argentier reste, comme auparavant, le maire de droite C. Eidelstein qui est également le grand argentier du Conseil départemental.
J’ai eu personnellement l’impression que, comme il y a 6 ans, le pouvoir a été partagé entre 30 élu-es communautaires plus ou moins copains-copines, de droite et de « gauche » modérée.
Même si le paysage politique de la commune de Poitiers a changé, le mode de gouvernance de la communauté rurbaine qui gère 80 % des compétences territoriales risque de ressembler fort à celui du mandat précédent et cette fois ci sans aucun-e élu-es de la gauche radicale et écologiste.
JPB