Depuis plusieurs semaines, la presse locale se fait l’écho des difficultés que connaît la filière de l’aéronautique, particulièrement dans la région de Toulouse où Airbus a contribué à développer une quasi « mono-industrie » qui met aujourd’hui en difficulté de nombreuses entreprises qui en dépendent. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois sont en jeu et la catastrophe pointe son nez avec déjà des menaces immédiates sur plusieurs centaines d’emplois.
La région Occitanie et Nouvelle Aquitaine concentrent environ 150 000 emplois directs dans l’aérien sans compter tous les emplois induits (services, formation,…)
Dans la Vienne, près de 4 000 emplois dépendent directement de l’activité dans l’aéronautique dont une grande partie à Châtellerault où plusieurs grandes entreprises sont directement impactées : Safran, Thalès, Mécafi (déjà dans la tourmente) sans compter de plus petites (Hutchinson, Skinpack) travaillant également pour ce même secteur.
Avec l’inquiétude qui monte, des militants de plusieurs mouvements toulousains (Attac, Fondation Copernic, Université Populaire de Toulouse, Ami.e.s du Monde Diplomatique) ont réalisé un travail de réflexion sur l’état du secteur aéronautique en Occitanie en l’élargissant à d’autres questions. Le premier document joint à cet article « Vers une crise économique majeure dans Toulouse et sa région. Toulouse, le syndrome Détroit ? » (en référence à la destruction du secteur automobile du Michigan dans les années 80-90) constitue donc une synthèse non exhaustive et à enrichir.
C’est aussi à lire à la lumière de l’impact (à une autre échelle) que la remise en cause de l’évolution du secteur aéronautique mondial aura sur l’emploi industriel au niveau local.
D. Leblanc