Un mode d’action à redécouvrir
Ceci n’est pas le compte rendu de l’assemblée populaire du 15 septembre 2019 au foyer Guillaume d’Aquitaine mais plutôt la réflexion d’une vieille dame sur ce qu’est une assemblée populaire.
Ne négligez pas les prises de position des vieilles dames ! Ceausescu s’éternisait au pouvoir et une vieille dame dans la foule a dit « tu mens ». Cette phrase a été reprise… C’était, en germe, la révolution. Peu importe donc le nombre ni l’âge ni le grade des personnes qui lancent le mouvement.
L’important, c’est que la cause soit juste et la conviction solidaire. Ces causes ne manquent pas : les actions dans tous les domaines ( éducation, santé, énergie, logement, transports etc) doivent être en prise sur des assemblées populaires.
Le 14 juin ce qui nous a poussé à agir ce sont 2 causes planétaires : les méga feux et la misère qui gagne ici comme partout. Qui peut affronter efficacement ces dérèglements bel et bien annoncés ? Certes pas les dirigeants accrochés à leur pouvoir abusif !
Les justes décisions collectives ne peuvent germer que dans des assemblées populaires. Personne n’en donne l’autorisation et personne ne peut empêcher qu’elles se tiennent. C’est plus simple qu’il n’y paraît. « Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Il suffit de libérer notre imagination – par l’expérimentation et l’exemple.
Le but final ne sera pas atteint du premier coup. Nous n’étions pas nombreux samedi soir mais au moins tous d’accord ! Car c’est là l’indispensable préalable : apprendre à s’écouter et à travailler ensemble, d’abord en petits nombres. Nous devons quitter les isoloirs qui enferment chacun dans les rideaux de ses préjugés et prendre l’habitude de discuter, partout avec tout le monde – comme en 68 où l’habitude s’était répandue comme une traînée de poudre.
Non
pas discuter pour démontrer à l’adversaire qu’il a tort ou pour
donner aux revendications une forme compatible avec le pouvoir en
place… Mais s’efforcer d’harmoniser
les différents refus du système dans une synthèse, sans
dogmatisme, sans leçon apprise par cœur,
sans
esprit de clocher. Sans
confondre diversité d’approche et polémique. Ça
donne un ton plus posé et ça va contre l’envie de partir bille en
tête en claironnant. Là encore le nombre ne fait rien à
l’affaire : ce n’est pas le nombre de votants qui l’emporte
mais le choix d’être équitable, concrètement.
Ne
visons pas d’emblée les méga-rassemblements.
Refusons d’abord les iniquités
près de chez nous et
restons
liés : le
succès des uns entraîne le succès de tous.
Les
amitiés anciennes se renforcent et de nouvelles se forgent. C’est
ainsi que la modeste assemblée du 14 septembre s’est terminée par
un joyeux repas familial et amical ! Et la prochaine fois,
Roland en sera ! Oui,
nous ferons mieux la prochaine fois : nous n’avons rien à y perdre
et tout à y gagner.
Nonna
Maia