EDF vient de constater de nouvelles fissures sur le circuit RRA (refroidissement réacteur à l’arrêt), au même endroit qu’en 2022, sur des tuyauteries qui avaient été remplacées !. Les causes de ces fissures nous importent peu, contrairement à leurs conséquences qui pourraient devenir dramatiques.
Si une fissure se propageait rapidement (avant qu’on n’ait pu la détecter) dans le circuit primaire, il y aurait risque de brèche, donc de dépressurisation et de dénoyautage du cœur: l’accident majeur pourrait suivre…
Raison pour laquelle il n’y a pas de tolérance sur la taille des fissures du circuit primaire ; la réparation est donc impérative, même pour des « microfissures » . (Les circuits RRA sont connectés au primaire).
La cause de la fatigue thermique ?
Elle est inévitable, à cause de la variation de régime des réacteurs, une spécificité du parc français selon la revue « Entreprises » . Les réacteurs étant « pilotables » , les variations de puissance provoquent des chocs thermiques qui fatiguent les aciers.
La CSC ?
Il n’a pas été possible d’en déterminer l’origine avec précision. Donc on ne peut pas y remédier !… On change les tuyaux défectueux chaque fois que nécessaire. A la centrale de Civaux, mais aussi sur les 14 autres réacteurs concernés par cette problématique.
De 2022 à 2025, suite à une inspection de 1 200 soudures sur 16 réacteurs, les pièces comportant 80 fissures de plus de 2 mm ont été changées : le tout pour un montant de 1,3 Milliards d’ Euros !
Et qui paye ?
Le citoyen, en payant ses impôts ET en réglant sa facture d’électricité !
Si on tient compte du nombre de jours pendant lesquels des réacteurs sont arrêtés depuis 2022, difficile de ne pas parler d’intermittence, défaut que EDF attribue toujours aux Énergies Renouvelables !
Quant à l’impact financier, à raison de 1 million d’euros par jour de manque à gagner et par réacteur pendant des arrêts qui ont duré environ 1 an en moyenne, faites le calcul :
1 x 365 x 16 = 5 840 millions d’euros = 5,84 milliards d’euros
Plutôt que de continuer à développer le nucléaire, réduisons sérieusement nos consommations d’énergie tout en développant les énergies renouvelables, bien moins chères et plus sûres !
Hélène Shemwell, Jacques Terracher, membres de la CLI de Civaux. (Commission Locale d’Information)
