Du monde dans la rue du côté du chemin du lavoir et de la rue de la Pierre levée, ce vendredi 17 septembre. De 17 h 30 à 19 h passées, jusqu’à 80 personnes se sont retrouvées pour signifier leur opposition au projet d’un promoteur, qui en lieu et place d’une parcelle de 2 400 m2, engazonnée et arborée veut construire une énième résidence et des maisons. Il y a réellement autre chose à faire sur cette parcelle enclavée au milieu des maisons, contigüe avec le « Confort Moderne » déjà cerné sur deux côtés par des résidences.
Des habitant.es d’autant plus mobilisé.es que la manière dont ce projet s’élabore est révoltante : sollicitations répétées de riverains pour qu’ils vendent leurs maisons afin d’accéder à cette parcelle et même rupture récente de bail (avec lettre d’huissier) pour deux locataires dont, comme par hasard les parcelles permettraient de faire une voie d’accès au terrain. Avec destruction des maisons existantes, bien entendu ! Ça « brasse » donc les gens avec cette désagréable sensation d’être la cible potentielle du prochain projet, débarquant près de chez vous. Et cette réflexion d’un riverain « se sentant presque illégitime », d’habiter encore une maison avec jardin !
Ajoutons qu’à 200 m, le dernier chantier en date, rue du petit tour a vu la disparition sur près de 5 000 m2 de 4 maisons et hangars (dont une très jolie bâtisse du 19ème siècle) en juillet et août. 60 logements sont en cours de construction dont 2 immeubles comprenant pour l’essentiel des (petits) T2 et T3. Nous aurons l’occasion de revenir beaucoup plus longuement sur ce développement permanent de résidences dans le quartier du Pont Neuf, cible privilégiée des promoteurs. L’occasion aussi de montrer comment le Plan Local d’Urbanisme de Poitiers est à remettre à plat : aujourd’hui, la balance penche vers les promoteurs et autres aménageurs, il faut arrêter cela.
Pour cela, l’implication et la détermination des habitant.es sont essentielles.
D. Leblanc