« Dans la nuit du vendredi 24 mai au samedi 25 mai, peu avant 3 heures du matin, les débats sur la Loi d’Orientation Agricole ont pris fin.
Plus de 70 heures, plus de 3 000 amendements, dont 350 portés par le groupe Écologiste-NUPES.
Un texte qui consacre quelques victoires, auxquelles j’ai contribué.
👉 La garantie du pluralisme des acteurs syndicaux au sein de « France Services Agriculture » ;
👉 Le retour des objectifs en matière de surface en agriculture biologique, et en légumineuses, que le gouvernement avait *malencontreusement* supprimés ;
👉 Le retrait de la proposition du gouvernement de permettre à des grandes entreprises et à la finance de spéculer sur nos terres agricoles ;
👉 Le soutien réaffirmé à l’agropastoralisme ;
👉 Un objectif de 400 000 exploitations et 500 000 exploitants agricoles d’ici 2035 ;
👉 Des obligations pour les collectivités, les entreprises de télécommunications ou la SNCF de protéger les haies ;
👉 Et un rapport sur les moyens de la DGCCRF (répression des fraudes) concernant les miels frauduleux 🐝
Malheureusement, cela ne suffira pas.
Ce texte est vide, bien loin des promesses des grandes lois d’orientation « Pisani », pourtant si attendu, pourtant si nécessaire lorsque l’on voit le mur climatique et environnemental se dresser devant nous et nos paysan·ne·s.
Pire, il est dangereux : en actant de lourdes régressions environnementales, en autorisant la destruction des espèces protégées, il instille l’idée que pour défendre l’agriculture, il faudrait cesser de défendre l’environnement. Là où il faut concilier, le texte oppose.
En clair, c’est un texte qui répond à l’intérêt d’une minorité, contre une grande majorité. Que la majorité présidentielle et la droite ont applaudi des deux mains, pourtant. «
L. Belluco
