L’avis du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) est tombé en date du 22 novembre. Il s’intéresse à « la nécessité de l’évaluation des impacts de l’aménagement de la retenue de substitution de Sainte-Soline sur la population reproductrice de l’outarde canepetière et la faune protégée de la plaine poitevine, suite à l’autosaisine du CNPN » . Document complet (18 pages au format PDF) ci-joint.

Il s’ajoute au rapport du bureau d’étude « Ecodécision » missionné par le comité de bassin Loire-Bretagne dont les conclusions ont été présentées lundi 11 décembre. Il était question du respect des engagements des tenants de l’irrigation et des bassines à la suite de la signature du « protocole d’accord » de 2018 engageant la construction de 16 bassines dans les Deux-Sèvres. C’était à Echiré, à l’occasion d’une réunion publique de la Commission Locale de l’Eau (CLE) du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) de la Sèvre niortaise et du Marais poitevin.

Le moins que l’on puisse dire est que le compte (le conte ?) n’y est pas ! Transparence, utilisation des pesticides, changement dans les pratiques culturales…

Ne cherchez pas une vidéo ou le document rédigé par ce bureau d’étude indépendant, il n’est pas encore disponible. Mercredi 13 décembre, il en sera question pendant la réunion du comité de bassin Loire-Bretagne. On espère bien que ce document aura vocation à être diffusé…

Sur les conclusions du Conseil National de la Protection de la Nature.
Au regard de ces éléments, il apparaît :

  • que les arrêtés préfectoraux d’autorisation de 2017 et de 2020 auraient dû être précédés de la procédure de demande de dérogation « espèces protégées », impliquant l’avis du CNPN ;
  • que des travaux réalisés sans cette autorisation dérogatoire l’ont été sans association de mesure permettant d’assurer à cette espèce menacée un état de conservation favorable alors même qu’il y a perturbation de son comportement et de son domaine vital, destruction directe d’un minimum de 17 ha d’habitat spécifique et existence d’impacts permanents défavorables à l’espèce, du fait notamment d’aménagements connexes et d’une surface irriguée importante.
  • Ces mesures s’imposaient d’autant plus que le projet est situé dans une ZPS appelant une étude d’incidences et des mesures de compensation à la hauteur de ces incidences.
  • Pour l’ensemble de ces raisons, le CNPN émet un avis favorable à l’unanimité (26 votes exprimés) au rapport du CNPN relatif à la nécessité de l’évaluation des impacts de l’aménagement de la retenue de substitution de Sainte-Soline sur la population reproductrice de l’Outarde canepetière et la faune protégée de la plaine poitevine, suite à son autosaisine.

Dom

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