Alors donc, tout ça n’était qu’un vulgaire emballement médiatique ? Tout ça pour ça ?

Pas tout à fait car dans cette affaire, une famille a perdu un enfant, tué par une « balle perdue » , « victime collatérale » d’un règlement de compte… sur fond de stupéfiants.

Pas tout à fait car depuis dix jours, la mère d’Anis n’a toujours pas reçu la moindre attention ou excuse de la part des « autorités compétentes » , trop occupées à justifier du « talion » pour prendre la mesure du mal qu’ils ont fait.

Pas tout à fait car Mr Retailleau, sinistre de l’intérieur, idéologue en chef utilise une tragédie pour justifier d’une politique où la répression tient lieu de porte-voix : à défaut de prévention et de dialogue, on matraque la désinformation à grande échelle..

On lit aussi qu’il s’agirait d’un « biais cognitif de sélection de l’info » (Entretien avec Emmanuel Rivière, politologue dans la NR du 9 novembre) qui amène à mettre tout le monde dans le même panier : qui dit jeunes dans un quartier « sensible » , dit forcément trafic de stupéfiants pas loin derrière, etc. etc.

Et que dire de « l’information » sortie ce cet « emballement » , les chaînes d’info de c-news à bfmtv (en minuscule) en passant par France info et l’AFP qui en rajoutent chaque fois une couche dans la manip,…

Même Le Monde relayait l’info de centaines de jeunes qui s’affrontaient quand la presse locale, présente sur le terrain a pris la mesure des circonstances et d’une information qui n’en était pas une.

Parlons surtout de propos délibérés, assumés au service d’une certaine vision de la politique et de la société où on matraque d’abord et on discute (un peu) après.

Il manque encore la version détaillée des pompiers qui sont en première ligne puisque l’ex-préfet de la Vienne affirme que ce sont ces derniers qui ont parlé « de centaines de personnes » présentes sur place, et puis bataille rangée et puis tirs et puis…

Et puis, Retailleau qui dit même qu’il « ne veux rentrer dans aucune polémique. Parce qu’il y a un adolescent de 15 ans qui en est mort » . (NR du 8/11) Non, Anis n’est pas mort « d’une polémique » mais un ministre s’est lui bien vautré dans l’outrance et la démagogie au service d’une politique.

Et pendant ce temps-là depuis plus d’une semaine, les camions de la CRS 84 tournent sur les quartiers dits « sensibles » de Poitiers.

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D. L

Dom

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