Depuis quelques jours des inconnu-es collent sous les affiches officielles du Nouveau Front Populaire un faux bandeau imitant celui du Nouveau Front Populaire où n’est écrit que « Mélenchon premier ministre ». Pourtant celui-ci vient de s’engager à ne pas l’être.
Mais peu importe puisque l’important est de cultiver la peur, celle des « bougnoules », des « islamo-gauchistes », des « wokistes », des « pédés » et des trans, des antisémites, de celles et ceux qui veulent « la mort du petit commerce » etc., bref contre les humanistes qui raisonnent et n’acceptent pas les inégalités et les discriminations, quelles qu’elles soient. Rien que de très classique quand on se rappelle que l’ascension du fascisme s’est faite dans les années trente quand les milliardaires ont décidé de financer cette idéologie.
Il est tout à fait interdit de coller ou recoller sur un panneau officiel autre que le sien. Mais, au-delà de l’aspect juridique, après un pilonnage médiatico-politique intense depuis des mois contre Mélenchon et contre La France Insoumise, il semblerait que la boucle est bouclée pour certain-es : on peut faire dire ce qu’on veut à son ennemi et tous les coups sont permis.
Pour certain-es cela se traduit par le fait de présenter des candidat-es qui ne peuvent être élu-es mais dont on espère qu’iels affaibliront le Nouveau front Populaire et – secret espoir – feront élire un macroniste… qui nous le rendra sans doute bien lors des prochaines élections municipales. Ainsi sont les candidat-es aux législatives du Parti Socialiste de Poitiers autour de l’ancien maire Alain Claeys. « Plutôt mort que rouge » disait le maccarthysme.
Pour les partisan-es de l’extrême-droite, on sait que la jouissance du pouvoir que procure le racisme prime sur toute autre considération. Pourtant le racisme ne permet pas de payer les courses.
Quand aux macronistes, chacun connaît leur attachement à la démocratie du 49.3.
Bref, en votant Nouveau Front Populaire on est sûr-e au moins de ne pas voter pour ces gens-là.
P.C.