Nous, collectif Bassines Non Merci 86, nous nous sommes invité.e.s à l’Assemblée Générale de Res’Eau Clain, qui se déroulait le vendredi 29 septembre 2023, dans les bâtiments de la Fédération des Chasseurs de la Vienne.

Res’eau Clain est la structure qui regroupe les Sociétés Coopératives Anonymes de Gestion de l’Eau (SCAGE) qui portent le projet des 30 méga-bassines dans le bassin du Clain.
Autrement dit, il s’agit de l’association des accapareurs d’eau qui se voyaient pour faire le point sur le financements public de leurs bassines (16 méga-bassines pour la première tranche).

Dans le bassin du Clain, les SCAGE ne rassemblent qu’une poignée des agriculteurs qui pratiquent l’irrigation. Mais il s’agit de la poignée qui bénéficie de la majorité des droits de pompage d’eau : sur l’Auxance, 6 bénéficiaires récupèrent 60 % des volumes autorisés ; sur la Clouère, c’est une dizaine de bénéficiaires pour 51 % des volumes et sur le Clain Moyen, c’est environ 7 bénéficiaires pour 58 % !

Au regard de l’état des masses d’eau dans le bassin du Clain et des prospectives climatiques, il est clair que les bassines ne sont prévues que pour profiter à une minorité de gros exploitants agricoles au détriment des autres habitant.e.s, au premier rang desquels les agriculteurs.trices !

Tout le monde s’accorde : les eaux du Clain ont été dégradées ces dernières décennies par les pompages excessifs pour l’irrigation intensive du maïs et l’usage de pesticides.

Pour réparer le territoire, il faut en finir avec ces pratiques et le modèle agricole qui le sous-tend.

Cela ne pourra se faire qu’à l’aide d’un dialogue engageant l’ensemble des acteurs.trices du territoire.

Nous tenons à dénoncer les manœuvres du Conseil Départemental qui tente, aujourd’hui, avec la complicité du préfet Girier, de reprendre le pilotage du Projet de Territoire de Gestion de l’Eau (PTGE) suite au retrait de l’EPTB Vienne. Le Conseil Départemental n’a aucune légitimité à prendre le portage du PTGE. Il n’a aucune compétence dans la la gestion de l’eau dans le bassin du Clain et n’est guidée dans ce choix que par sa défense d’intérêts privés en faveur des méga-bassines et de l’agro-industrie.

Ces arrangements comme ceux du Protocole, couplées à la répression, sont à l’image de l’idée que se fait le préfet en bon macroniste du dialogue.

Pour rendre possible un dialogue constructif, il faut enlever le pistolet qui est la sur la table :
le pistolet et toutes les armes de l’État et de l’agro-industrie qui sont braquées et utilisées contre la biodiversité, la santé des riverains.nes du Clain et les défenseurs.ses de l’eau.

Pour cela, nous réclamons un moratoire sur l’ensemble des projets de méga-bassines.

Depuis deux ans, nous avons tenu de nombreuses réunions publiques, conférences de presse, produit de la documentation et réunit des dizaines de milliers de personnes. Tout cela démontre notre volonté d’un dialogue constructif pour œuvrer à la transformation agro-écologique de l’agriculture et au juste partage de l’eau.

NO BASSARAN

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Rédaction

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