L’intersyndicale 86 avait envoyé un courriel à tous les personnels de l’Éducation nationale, sans exception. Il n’y avait pourtant qu’une cinquantaine de personnes devant le Rectorat de Poitiers ce 12 juin. L’idée était de prendre le temps de l’hommage (cf le texte ci-dessous). Le revendicatif viendra ensuite. Une minute de silence a été observée.
La bateau Éducation coule, souffre, meurt et les personnels ne bronchent pas, tout occupé sans doute à se voiler la face et/ou à pratiquer la politique de l’autruche en se regardant le nombril.
Quelle déchéance !
Un professeur courroucé
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La prise de parole intersyndicale :
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« Hommage à Mélanie, AED assassinée à Nogent en Haute-Marne
A l’initiative de l’intersyndicale éducation 86 : FSU, CGT Educ’Action, UNSA, SUD Education, CNT-SO, FO
Une fois encore l’Éducation nationale est en deuil et pleure un de ses personnels : une collègue, notre collègue, assistante d’éducation, assassinée ce mardi 10 juin dans un collège de Nogent en Haute-Marne, où elle exerçait son métier : métier souvent méconnu, invisibilisé et pourtant si essentiel à la vie de nos établissements scolaires par sa dimension éducative. Les AED sont au cœur de l’accueil, de l’encadrement et de l’écoute de nos élèves.
Nous sommes réuni.es aujourd’hui pour rendre hommage à notre collègue, pour dire notre soutien à sa famille, à ses collègues, à ses élèves, à tous les personnels et à tous les usagers que ce drame a profondément affectés. Notre douleur est grande, notre tristesse est profonde. Les écoles et les établissements scolaires sont des lieux d’espoir, d’apprentissage et de communauté. Ils doivent rester des havres de paix où les enseignant.es peuvent enseigner et les élèves apprendre sans peur. Quand de telles tragédies frappent au cœur de l’éducation, c’est tout le tissu de notre société qui est ébranlé, remettant en cause notre engagement collectif envers la démocratie, le respect et l’inclusion.
Les tentatives de récupération, les surenchères, d’où qu’elles viennent sont indécentes. L’heure est au recueillement.
Demain viendra le temps de penser les moyens de garantir durablement la sécurité dans nos écoles, dans nos établissements scolaires, la sécurité des personnels et des usagers du service public d’éducation afin que cela ne se reproduise pas. Il faudra une réponse complète et réfléchie à la hauteur des enjeux, une réponse qui passera par des moyens humains dont l’École a tant besoin, sans nul doute.
Ce soir, nos pensées vont à notre collègue, à sa famille, à ses collègues, à l’ensemble des assistant.es d’éducation de notre pays auxquels nous disons tout notre soutien. »
