Mea culpa. Vous auriez rectifié de vous même. Dans la vidéo il ne s’agit pas de « Osons Poitiers » mais bien de « Osons 2020 ».
En l’absence d’explications satisfaisantes, je* voudrais tenter une piste d’interprétation sur le refus de Poitiers Collectif de fusionner avec Osons 2020 pour le second tour des élections municipales à Poitiers.
Pour nombre de personnes, cette décision reste largement incompréhensible.
En effet, A. Claeys est sorti vainqueur du premier tour. On peut imaginer qu’une partie de la droite viendra renforcer le candidat sortant au deuxième tour tant par inimitié contre LREM, qui incarne le déclin actuel du vote de droite, que par son réflexe anti tout ce qui peut s’apparenter de près ou de loin à la gauche. La machine électorale Claeys a démontré fonctionner malgré l’usure du pouvoir et sa gestion hiérarchique.
Certes l’abstention peut déformer les représentativités et la montée prévue du vote EELV au niveau national, renforcée par l’épisode du COVID, peut créer des surprises.
Mais il semble que ce pari d’une percée seul de Poitiers Collectif, sans alliance avec la liste Osons2020, qui a fait presque 10%, comporte une marge de risque très importante.
Pourquoi prendre ce risque ?
J’écarte d’emblée les récits sur le passé, plus ou moins réinventé à coup de « gentil-les/bienveillant-es » contre « méchant-es », qui ne sont pas sérieux. En outre, seul-es les participant-es direct-es peuvent avoir une idée précise du passé, ce qui n’a pas grand intérêt.
J’écarte aussi l’argument de la bataille des personnes et des ego qui est une explication bien faible : quand n’y a-t-il pas cette bataille dans tout groupe humain constitué et pas seulement en politique ?
Il y a sûrement d’autres éléments à ce choix de refus de la fusion mais je tente l’hypothèse qu’il y en a un qui a pesé lourd dans la balance.
Deux grandes options se dessinent avec un changement d’hégémonie
Nous sortons d’une séquence électorale longue ( 6 ans) qui a vu plusieurs élections, notamment locales, regrouper presque l’ensemble des protagonistes des options politiques et des partis qui se retrouvent tant dans Osons 2020 que dans Poitiers Collectif ou la liste anticapitaliste initiée par le NPA.
En 2014 il y avait le précédent de « Osons Poitiers » à l’initiative d’un cartel d’organisations qui regroupait EELV, deux organisations du Front de Gauche (Ensemble et Parti de Gauche) et NPA mais sans le PCF qui avait préféré partir avec le maire socialiste A. Claeys. Osons Poitiers avait obtenu 4 élu-es de chacun des partis
En 2015 les élections départementales ont vu dans la Vienne une alliance Ensemble-FDG, EELV, Parti de Gauche, PCF mais sans le NPA.
Mais en 2017 les élections présidentielles ont vu la candidature de Mélenchon avec « France Insoumise » (FI) à l’initiative du Parti de Gauche tandis que le candidat d’EELV se retirait au profit du candidat socialiste Hamon. La candidature Mélénchon a fait un très bon score, contrairement à B. Hamon, mais le verrouillage de la structuration de FI a réduit la portée de l’élan : structures de base directement en relation avec un leader charismatique, sans possibilité de se coordonner au niveau des villes, départements et régions, sans aucune autonomie financière. Au passage la rivalité entre le PCF et FI, et l’impossibilité d’adhésion directe au Front de Gauche, avaient fait voler en éclat le Front de gauche.
En 2019 il y eut aussi les élections européennes et là ce fut le tour d’EELV de percer au sein de la gauche. La construction en catimini (au début) de ce qui allait devenir Poitiers Collectif se situe juste avant cette période électorale et le retrait d’EELV-Sud Vienne de « Osons Poitiers » juste après.
À travers ces quelques rappels je voudrais souligner d’une part que la période unitaire locale semble pour l’instant close et d’autre part qu’à moment donné chaque parti cherche à gagner l’hégémonie, tant au niveau local que national.
Et ce n’est pas nouveau !
Quelques rappels trop rapides
C’est l’histoire du Parti Socialiste dans les années 70 et 80 qui a satellisé le PCF. La chute du mur de Berlin et l’écroulement du « bloc soviétique » provoqua au début des années 90 la régression définitive du PCF et la perte de l’essentiel de son autonomie.
La « gauche plurielle » – la « gauche plus rien » disions-nous – au tournant des années 2000 a vu naître la concurrence d’EELV et du PCF comme satellite du Parti Socialiste, avec une prédominance d’EELV au détriment du PCF. C’est une situation que nous avons vu, entre autres, à la mairie de Poitiers.
Face à l’échec de la « gauche plurielle », la « Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) – 100% à gauche » tenta le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) pour occuper l’espace d’une gauche de transformation sociale laissée vacante. L’élan fut de courte durée car la « construction par la base » qui excluait d’autres partis fut très vite concurrencée par la création du « Front de Gauche » qui regroupa des ancien-nes du PS et le PCF et des scissions du NPA.
Les Verts en 2009, suite aux élections européennes, ont construit Europe Écologie-Les Verts pour regrouper plus largement autour de leur leadership.
Une nouvelle « gauche Plurielle »
Actuellement, face à la faiblesse de la droite, du PS et de la contestation de LREM qui monte, EELV cherche à regrouper une nouvelle « gauche plurielle » mais cette fois-ci sous hégémonie EELV et non plus PS et en excluant FI. C’est le sens de la tribune nationale pour des propositions face au COVD http://www.leparisien.fr/politique/construisons-l-avenir-150-personnalites-de-gauche-appellent-au-changement-14-05-2020-8316735.php
Dans toute cette histoire il n’est pas question de distinguer les gentil-les et les méchant-es. Il n’est pas question de cynisme ou de conspiration. Ni de remettre en cause l’utilité des partis politiques.
ll est question de choix politique.
À travers le choix de Poitiers Collectif (qui regroupe, au niveau des partis, EELV, Génération.s, PCF et deux partis plus confidentiels, Nouvelle Donne et À Nous La Démocratie) on peut retrouver ce choix de construire une nouvelle « gauche plurielle », cette fois-ci sous hégémonie EELV, notamment à travers la figure du/de la maire qui détient l’essentiel des pouvoirs municipaux et communautaires dans la V° République. Ce choix implique non pas une contestation du capitalisme mais le choix de changer le capitalisme, de le verdir, de l’orienter vers un capitalisme vert en se basant sur l’urgence climatique et sur un certain « réalisme ».
Ce n’est pas mon choix : « il faut que tout change pour que rien ne change » disait un personnage du Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa. Mais cela ne retire en rien la légitimité des choix autres que les miens.
En concurrence avec ce choix on peut retrouver, sur des registres et des options différentes les anticapitalistes autour du NPA, FI mais aussi la liste Osons2020. Tou-tes contestent le capitalisme, travaillent à la transformation sociale et écologique « radicale » (éthymologiquement : qui va à la racine des choses), bien qu’actuellement il n’y ait pas d’horizon, d’utopie (je préfère le mot « visée ») alternatif au capitalisme.
Cela ne veut pas dire que la fusion n’était ni possible ni nécessaire. Cette divergence entre un choix disons « d’adaptation au système » et un autre disons « radical » se retrouve à tous les niveaux : entre syndicats, entre associations et Collectifs et même à l’intérieur de chacun.
Cela n’empêche pourtant pas de faire ensemble.
Cela veut dire que le choix de Poitiers Collectif de refuser la fusion, c’est mon hypothèse principale, traduit un choix profond de ne pas faire alliance avec celles et ceux qui ne se placent pas dans la perspective d’une gestion d’un capitalisme vert, d’éliminer l’alliance qui pourrait, ensemble, contribuer à remédier aux maux de notre société.
Et c’est plutôt là que l’on peut être dépité-e de cette occasion manquée de fusion des deux listes, de ce choix de Poitiers Collectif de préférer le risque de perdre une ville (et de virer A. Claeys) plutôt que se d’allier sur un programme ayant de larges points communs, avec Osons2020.
Comment remédier à cette situation par la suite ?
En voilà une bonne question !
* Pascal Canaud
Notamment candidat sur la liste Osons 2020 mais ne parlant qu’on mon nom personnel.
Post-scriptum :
Pour anticiper d’éventuelles critiques sur un autre terrain qu’électoral, certes, tout n’est pas élection mais les mouvements sociaux plus ou moins puissants (Gilets jaunes, retraites, climat, hôpitaux) n’ont pas réussi à déstabiliser pour l’instant le pouvoir en place et à poser à grande échelle la nécessité d’une alternative politique à gauche. Nous avons aussi fait l’expérience qu’il existe très souvent un déphasage entre le calendrier politique et celui du mouvement social. De plus il existe une autonomie (mais pas une indépendance) du champ politique (parce qu’existe la question spécifique de l’État). Enfin la politique n’est pas qu’affaire d’élections mais notre système polarise des moments politiques pendant les périodes électorales.
Trés bonne analyse avec quelques petits rappels nécéssaires .
Hélas ! Poitiers n’est pas un cas exceptionnel pour l’échéance du 28 juin .
Claeys a donc encore devant lui de beaux jours et nous des difficultés pour reconstruire.
Analyse très juste et intéressante qui permet de comprendre le choix de Poitiers Collectif.
Deux visions politiques différentes, tout simplement.
Dommage quand même.
Précision : Poitiers Collectif existait déjà lors des Législatives en 2017 et avait refusé l’alliance avec FI sur la circo 2 dont la tête de liste était Fred Abrachkov.
Leur score avait déjà été pas mal dans mes souvenirs.
La question qui demeure est : quelle construction, quel avenir pour la gauche radicale à Poitiers.
Bonjour,
L’électeur longtemps hésitant entre les deux listes , étant été aux réunions publiques des deux listes, ayant lu les productions des deux listes vous remercie pour votre analyse , et se pose des questions en relation avec ce que vous avancez :
Les liens nationaux que vous décrivez sont justes mais n’ont pas été visible dans ces deux listes , un peu plus pour Poitiers Collectif qui a revendiqué tout parti politique les rejoignant et peut être avec Damien Carême, mais pas du tout pour Osons ( ou alors pas vu de mon côté ). Et c’est curieux ce phénomène,peut être lié à la dimension citoyenne des projets. Le fait d’invisibiliser ces liens à t’il joué davantage sur la concurrence cachée que ces pôles que vous décrivez se sont faits en vue des élections à venir ?et j’y reviendrai sur la fin, a affaibli Osons.
Pour mieux comprendre aussi, et c’est un peu lié à ma première remarque,dans d’autres villes en 2020 l’union a été possible avec FI et les Verts ou encore entre FI et Générations et même FI avec le PS https://94.citoyens.com/2020/municipales-a-ivry-sur-seine-ps-lfi-et-eelv-sunissent-pour-degommer-le-pcf,23-01-2020.html notamment pour dégager certains candidats, nous chez nous on a le roi Clayes . Outre le contexte que vous décrivez , Qu’est ce qui fait que ce qui a été possible dans d’autres villes ne l’a pas été à Poitiers selon vous ? Alors qu’il y avait en plus deux élections communes de passées ce qui n’est pas rien?
Vous dites que eelv a fait en catimini au début un regroupement différent à Osons, mais pourquoi Osons n’a pas retenu certains EELV et pourquoi par la suite , Osons n’a pas rejoint Poitiers collectif et peser en tant que regroupement historique pour les prendre à leur propre jeu, celui de l’union ? Question annexe : Pourquoi le NPA bien que « radical » aussi n’est pas resté dans Osons? Extérieurement On a l’impression que les différences ont été soit niées soit exagérées dans un sens ou dans l’autre.
Les électeurs que nous sommes ne voient quasiment pas de différence dans les programmes entre Osons et Poitiers collectif. En quoi l’ecologie de Osons est « radicale » et pas celle de Poitiers collectif ? A part les transports gratuits que Poitiers collectif testerait à l’issue des 6 ans…c’est difficile à comprendre ce qui différencie un « radical » d’un non radical quand on lit par ailleurs que 95 % du programme est similaire si j’en crois le collectif qui cherchait à les rassembler.
C’est sans doute cela qui agace pour la non fusion et encore plus pour la non union dès le premier tour.
Fi et NPA aussi sont plus clairs que Osons dans la visée radicale: ils sont ecosocialistes dans ce qu’ils disent dans leurs textes et ça touche à des aspects nationaux comme locaux . NPA c’est la Revolution de la rue , FI c’est une constituante pour une révolution citoyenne. Osons avec la FI n’a pas donné l’impression de faire dans le national ( Poitiers collectif aussi ) et sans revendication de la visée FI. Le référendum local c’est comme celui que propose Poitiers Collectif.C’est moins « radical » osons que FI ou NPA, et avec une dimension localiste encore moins? Qu’en pensez vous ? Ou comence dans ce contexte la radicalité et la non radicalité ?
Et surtout invisibiliser les liens ça les distingue moins, Ça a peut être semé la confusion chez des gens qui ont voté utile et ce sont les voix qui manquent pour peut être peser plus en faisant plus de 10% et en pouvant se maintenir donc obliger Poitiers collectif à discuter réellement . Autrement dit Est ce que (paradoxalement) les partis en retrait dans osons ont empêché tout union plus large avec Poitiers Collectif ? le système électif ( il faut faire avec) encourage aussi ce type de rivalités entre partis ou collectifs. Mais Au delà de ce système qui est ce qu’il est comptez vous appelez à battre Clayes (Osons ou vous personnellement) ou a dire que Poitiers Collectif et Clayes c’est pareil? En espérant que Clayes ne repassera pas pour ma part, et avec encore plus d’inconnus a l’arrivée . Frédéric Gladios
Merci Pascal pour ton analyse qui, bien qu’elle porte sur la derniere période, renvoie inexorablement à la sempiternelle division de la gauche, en une gauche réformiste et une gauche révolutionnaire.
La nouveauté est d’avoir ajouté le vert au rose et au rouge mais tout en continuant à croire que le changement se fera par les urnes et cela que l’on soit réformiste ou révolutionnaire.
La nouveauté est aussi de, soit disant, d’avoir élaboré son programme avec les citoyen-nes, sans nous dire de qui il s’agit et de combien d’entre eux et elles ont participé.
En fait, l’ensemble des forces politiques, y compris le NPA ou LO, enfilent les horipaux de la démocratie électorales, en acceptant les règles imposées en finissent par y croire dès quIls décident d’y participer. Ils en sortent battus, déçus voir humiliés et un brin honteux mais se disent qu’ils feront mieux la prochaine fois.
Il faut refuser de rentrer dans ce jeu de dupe imposé et tenu par les propriétaires des moyens de production et de service, les milliardaires qui ont fait main basse sur les moyens d’information, la police, la justice et les moyens de l’Etat.
Je propose, avec bien d’autre, de faire la GREVE DU VOTE et de construire des espaces de liberté autogérés dans la droite ligne des ZAD pour mettre en application nos projets de vie et cela quelque soit le domaine, le territoire, les moyens, les personnes.
Il faut changer la façon de faire de la politique car elle est faite sur le modele dominant pour devenir maître de sa vie et de sa contribution au faire ensemble.
Bonjour,
L’électeur longtemps hésitant entre les deux listes , étant été aux réunions publiques des deux listes, ayant lu les productions des deux listes vous remercie pour votre analyse , et se pose des questions en relation avec ce que vous avancez :
Les liens nationaux que vous décrivez sont justes mais n’ont pas été visible dans ces deux listes , un peu plus pour Poitiers Collectif peut être avec Damien Carême, mais pas du tout pour Osons. Et c’est curieux ce phénomène chez les deux listes , lié sans à la dimension citoyenne des projets. Le fait d’invisibiliser ces liens à t’il joué davantage sur la concurrence cachée que ces pôles que vous décrivez se sont faits en vue des élections à venir ? Je reviendrai plus loin mais je pense que ça a joué au détriment d’osons et paradoxalement contre l’unité au second tour .
Pour mieux comprendre aussi, et c’est un peu lié à ma première remarque,dans d’autres villes en 2020 l’union a été possible avec FI et les Verts ou encore entre FI et Générations et même FI avec le PS https://94.citoyens.com/2020/municipales-a-ivry-sur-seine-ps-lfi-et-eelv-sunissent-pour-degommer-le-pcf,23-01-2020.html notamment pour dégager certains candidats, nous chez nous on a le roi Clayes . Outre le contexte que vous décrivez , Qu’est ce qui fait que ce qui a été possible dans d’autres villes ne l’a pas été à Poitiers selon vous ? Alors qu’il y avait en plus deux élections communes de passées ce qui n’est pas rien?
Vous dites que eelv a fait en catimini au début un regroupement différent à Osons, mais pourquoi Osons n’a pas retenu certains EELV et pourquoi par la suite , Osons n’a pas rejoint Poitiers collectif et peser en tant que regroupement historique pour les prendre à leur propre jeu, celui de l’union ? Question annexe : Pourquoi le NPA bien que « radical » aussi n’est pas resté dans Osons? Extérieurement On a l’impression que les différences ont été soit niées soit exagérées dans un sens ou dans l’autre.
Les électeurs que nous sommes ne voient quasiment pas de différence dans les programmes entre Osons et Poitiers collectif. En quoi l’ecologie de Osons est « radicale » et pas celle de Poitiers collectif ? A part les transports gratuits que Poitiers collectif testerait à l’issue des 6 ans…c’est difficile à comprendre ce qui différencie un « radical » d’un non radical quand on lit par ailleurs que 95 % du programme est similaire si j’en crois le collectif qui cherchait à les rassembler.
C’est sans doute cela qui agace pour la non fusion et encore plus pour la non union dès le premier tour.
Fi et NPA aussi sont plus clairs que Osons dans la visée radicale: ils sont ecosocialistes dans ce qu’ils disent dans leurs textes et ça touche à des aspects nationaux comme locaux . NPA c’est la Revolution de la rue , FI c’est une constituante pour une révolution citoyenne. Osons avec la FI n’a pas donné l’impression de faire dans le national ( Poitiers collectif aussi ) et sans revendication de la visée FI. Le référendum local c’est comme celui que propose Poitiers Collectif. Osons C’est moins « radical » que FI ou NPA non ( ou on ne peut plus les ranger dans cette catégorie ) à cause de sa dimension localiste? Qu’en pensez vous ?
Le côté citoyen ça distingue moins les listes aussi et les projets s’ils sont effectivement différents , Ça a peut être semé la confusion chez des gens qui ont pas vu la différence entre les listes qui ont voté utile, ce sont les voix qui manquent pour peut être peser plus en faisant plus de 10% et en pouvant se maintenir donc obliger Poitiers collectif à discuter réellement . Autrement dit Est ce que (paradoxalement) les partis en retrait dans osons ont empêché tout union plus large avec Poitiers Collectif ? le système électif ( il faut faire avec) encourage aussi ce type de rivalités entre partis ou collectifs. Mais Au delà de ce système qui est ce qu’il est comptez vous appelez à battre Clayes (Osons ou vous personnellement) ou a dire que Poitiers Collectif et Clayes c’est pareil? En espérant que Clayes ne repassera pas pour ma part.
Voilà plus de questions et d’inconnus à l’arrivée. N’hésitez pas à m’éclairer.
Cordialement
Frédéric Gladios
Tout d’abord merci pour vos réflexions stimulantes. J em’essaye à quelques commentaires de vos commentaires (que je cite entre guillemets).
> »Outre le contexte que vous décrivez , Qu’est ce qui fait que ce qui a été possible dans d’autres villes ne l’a pas été à Poitiers selon vous ? Alors qu’il y avait en plus deux élections communes de passées ce qui n’est pas rien? »
J’ai l’impression que c’est justement ce contexte qui est la source principale de cette impossibilité
> »Vous dites que eelv a fait en catimini au début un regroupement différent à Osons, mais pourquoi Osons n’a pas retenu certains EELV et pourquoi par la suite , Osons n’a pas rejoint Poitiers collectif et peser en tant que regroupement historique pour les prendre à leur propre jeu, celui de l’union ? »
Ou l’inverse, non ? Je pense que le contexte de la concurrence entre projets était déjà dans les tuyaux au moins deux avant les élections
> » Question annexe : Pourquoi le NPA bien que « radical » aussi n’est pas resté dans Osons?
Cela a, je crois, surtout à voir avec le rôle et la place des partis que revendique le NPA, d’avoir un rôle et une place en tant que représentant-es d’un parti alors que Osons n’avait pas fait ce choix, mais Poitiers Collectif, oui, avec d’autres partis que le NPA.
> « Extérieurement On a l’impression que les différences ont été soit niées soit exagérées dans un sens ou dans l’autre. »
C’est le propre de toute élection, il me semble
> « Les électeurs que nous sommes ne voient quasiment pas de différence dans les programmes entre Osons et Poitiers collectif. En quoi l’écologie de Osons est « radicale » et pas celle de Poitiers collectif ? A part les transports gratuits que Poitiers collectif testerait à l’issue des 6 ans…c’est difficile à comprendre ce qui différencie un « radical » d’un non radical quand on lit par ailleurs que 95 % du programme est similaire si j’en crois le collectif qui cherchait à les rassembler. »
Poitiers Collectif a fait le choix politique conscient – qu’ils et ellesuen revendiquent – de rester dans les valeurs et dans la présentation en positif, de ne pas déveolpper des propositions trop concrètes. Cela a l’avantage (gagnant) d’attirer plus de gens (moins on en dit, plus les gens sont d’accord avec vous). Cela laissait augurer d’un rapprochement possible avec Osons2020. En même temps ce n’est que la concrétisation du programme de Poitiers Collectif qui pourrait, (aurait pu ?) faire apparaître les différences dont je parle.
> »Osons C’est moins « radical » que FI ou NPA non ( ou on ne peut plus les ranger dans cette catégorie ) à cause de sa dimension localiste? Qu’en pensez vous ? »
Les deux organisations citées sont des partis et des partis nationaux alors que Osons2020 est une liste électorale poitevine. Là réside à mon avis la grosse différence de point de vue.
> »Autrement dit Est ce que (paradoxalement) les partis en retrait dans osons ont empêché tout union plus large avec Poitiers Collectif ? »
C’est une interrogation que je partage avec vous. Il n’en reste pas moins qu’une relation satisfaisante entre partis et citoyen-nes mobilisé-es reste à inventer. Il y a eu le précédent du NPA, des Verts qui ont fondés EELV, et celui du Front de Gauche. Question vraiment compliquée, pour laquelle je n’ai pas de réponse mais qui est primordiale pour la suite.
> »Mais Au delà de ce système qui est ce qu’il est comptez vous appelez à battre Clayes (Osons ou vous personnellement) ou a dire que Poitiers Collectif et Clayes c’est pareil ? »
Je ne sais pas ce que décidera Osons2020. Pour ma part je ne ferai pas d’appel individuel public à voter quoi que ce soit : je trouverais cela par trop présomptueux.
Bonjour,
Ton analyse est intéressante et donne des clés de compréhension de la situation. Cependant je trouve un peu malhonnête intellectuellement de considérer que c’est Poitiers collectif qui a refusé l’alliance. C’est aussi Osons qui avait précédemment refusé l’alliance… Peut-être effectivement que les deux visées de ces partis (capitaliste vert vs anti-capitaliste) sont irréconciliables et cela peut s’entendre (même si effectivement concrètement leur programme sont très proches…) mais dans ce cas qu’Osons ne parle pas d’une « décision unilatérale » !
Quoiqu’il en soit Poitiers va louper une belle occasion de devenir une ville écolo (parce que, localement, l’enjeu c’est celui là et cela aurait dû suffire pour s’allier dès le 1er tour !) mais s’il y a bien une spécialité de la gauche c’est d’élever la division au rang d’art…
Oui le concept des Zones Autogérées (ZAG) comme le met en avant Alain Damasio ou des assemblées citoyennes structurées en confédéralisme libertaire comme peut le proposer Murray Bookchin sont des exemples de mise en place possible de démocratie directe.
L’élection de maître n’amène qua la domination de l’humain sur l’humain et donc de l’humain sur la Nature (ou plutôt écosystème du vivant).
Encore faut-il pouvoir le connaitre et reconnaitre (sortir du déni), le raconter (pour le développer – récits) et se lancer (réalisation concrète et faire face aux résistances).
Il y a bien eu 2 listes, Osons2020 et Poitiers Collectif, mais l’article se contentait de tenter de proposer une réponse à une question compliquée et surprenante : pourquoi Poitiers Collectif refuse la fusion a Osons2020. Et à ce moment-là, oui. Ce fut une décision unilatérale.
Sur la proximité des programmes j’ai mis un petit commentaire aux premières remarques de Frédéric Gladios sur ce sujet, en début des commentaires.
Merci en tout cas pour votre apport à la réflexion
Pascal Canaud
Point de vue d’une linguiste.
Ceux qui se prétendent « bienveillants » le sont surtout vis-à-vis des malveillants qui ont momifié le centre ville et bradé entre autres le Théâtre historique.
Ils se disent aussi « Poitiers Collectif » tout en s’excluant des projets collectifs pourtant réalisables…
L’inquiétante novlangue qui se répand sur la place de Poitiers rend le terrain glissant…
Francesca alias nonna Maia
Oui en effet, pourquoi la social-ecologie n’est pas arrivée à converger avec l’ecologie-sociale pour éviter un mandat de trop à notre maire sortant? C’est difficile à comprendre. l.explication que tu fournis me semble juste une répétition de la théorie des deux gauches irréconciliables. Mais pour ces municipales on pourrait trouver, je pense beaucoup d.exemples de communes ou ces deux gauches se sont associées pour le second tour. Par exemple à Toulouse, quatrième ville de France, la liste « archipel citoyen » a fusionné avec celle de génération.s et celle du PS-PCF, tout en conservant, je l’espère, sa radicalite. Et puis qu.est ce que la radicalité ? Est ce un positionnement programmatique ou une pratique différente des Responsabilités politiques? Pour les programmes’ ceux d.osons et Pts collectif sont très proches, la radicalité serait donc à chercher dans une pratique, que nous ne connaissons pas, de fait : mission impossible. Heureusement le RN est faible a Poitiers, mais pour 2022, il faudra trouver un moyen pour n’avoir qu.un seul candidat social_ écologique et cela dès le premier tour. Au vue de l’expérience poitevine, C’est un sacré chantier qui nous attend.
La question est légitime : pourquoi ce qui a été possible ailleurs (fusion de listes pour le 2° tour) n’a pas été possible à Poitiers. Mais justement, en l’absence d’explication satisfaisante de la part de Poitiers Collectif et je me suis contenté d’émettre une hypothèse. Peut-être aurons-nous la réponse après les élections mais, pour l’instant, j’avoue mon ignorance.
PC