Voilà une étude (23 pages) de 2018 de la CACG, la Compagnie d’Aménagement des Côteaux de Gascogne (partie prenante dans les bassines du Clain,) qui gagne à être diffusée très largement !
Elle donne en particulier des éléments d’analyse sur les risques liés à la prolifération des algues et des cyanobactéries dans les bassines, pointe explicitement un « risque sanitaire » pour les cultures arrosées avec une eau chargée en cyanobactéries. Elle détaille aussi l’absence de moyens de prévention,… en effet ça coûte cher… Voir en particulier page 17 le point 3.5 « Programme de gestion des risques » : « Abattre les pollutions problématiques des retenues reviendrait à créer une véritable usine de traitement sur chaque site » . Le rôle aggravant des canalisations avec, à l’intérieur, la formation d’un « biofilm » est aussi mis en évidence (« …au regard de l’usage agricole de l’eau et des équipements utilisés, il n’y a que peu de techniques envisageables. » )
Sont aussi pointées dans ce document les difficultés techniques concernant l’installation de panneaux photovoltaïques (flottants) sur les bassines… là encore ça coûte cher.
Cette solide étude peu ou pas diffusée depuis 2018 apporte « de l’eau au moulin » (et pas aux bassines !) des associations en donnant des éléments techniques précis permettant d’appuyer d’un point de vue technique l’opposition à ces « bassines ». Et ça, ce n’est pas rien.
Ce document de 23 pages, technique mais tout à fait lisible se termine sur l’encadré ci-dessous, tout en retenu… (p. 19) :
« Le mode de gestion actuel des retenues, à l’air libre et en plein soleil pendant plusieurs mois, entraine le cumul des problématiques classiques des eaux souterraines (déséquilibre calcocarbonique, désaturation en O2, …) et de celles des eaux superficielles (eutrophisation, contamination risque toxinique). La qualité de l’eau distribuée n’est pas mauvaise pour les cultures mais simplement dégradée par le stockage, et les problématiques citées en objet en découlent. »