Message du comité local d’Attac 86 adressé à un ensemble d’organisations de la Vienne :

« Le Conseil Constitutionnel ayant validé en date du 9 mai, la possibilité d’organiser un Référendum d’Initiative Partagé sur la privatisation d’ »Aéroports de Paris », le plus dur reste à faire : collecter 4 717 396 signatures dans un délai de 9 mois. (http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion1867.asp)

Le comité local d’Attac 86 souhaite participer à cet effort collectif qui permettra, nous n’en doutons pas, de concrétiser cet objectif !
C’est pourquoi nous proposons, au delà d’un accord qui semble partagé par de nombreux mouvements, qu’ils interviennent dans le champ associatif, politique ou syndical de mettre en commun nos forces respectives pour organiser cette mobilisation au plan local. Il nous reste à en déterminer les formes et à en construire la dynamique.
D’après nos informations, une réunion nationale est d’ores et déjà prévue le 19 juin à Paris qui lancera une initiative nationale qui devrait trouver des relais partout où cela sera décidé.
Nous vous proposons donc un premier échange qui pourrait se tenir le lundi 24 juin à 20 h.

Où ça ? Au local syndical de la FSU 86 (16 avenue du parc d’artillerie )

Le comité local Attac 86 (poitiers@attac.org)

Dans un premier temps, sont informés : 
Alternatiba Poitiers, Confédération Paysanne 86, UD et UL CFDT, UD et UL CGT, FO 86, EELV 86, Ensemble 86, FSU 86, France Insoumise 86, GénérationS 86, IEPOP, NPA 86, PCF 86, PS 86, Solidaires 86,…

La liste ne demande qu’à s’étoffer avec d’autres contacts locaux à prendre…

Un long chemin avant un référendum

Le dispositif de recueil des signatures pour le référendum d’initiative partagée (RIP) contre la privatisation du groupe ADP (Aéroports de Paris) doit être présenté le 13 juin par le ministère de l’intérieur. Ce dispositif sera ouvert pendant 9 mois. Les promoteurs du référendum doivent recueillir le soutien de 10 % des électeurs inscrits sur les listes électorales, soit 4 717 396 Français, a précisé le Conseil constitutionnel dans sa décision du 9 mai, validant la proposition de loi référendaire déposée le 10 avril par 248 parlementaires de tous bords politiques.

Si le nombre de signataires est atteint, le Parlement devra, dans un délai de 6 mois, se prononcer sur cette proposition de loi. Si l’Assemblée nationale et le Sénat mettent tous deux ce texte à leur ordre du jour, le référendum n’aura pas lieu. Mais si une seule des deux chambres se prononce, ou aucune d’entre elles, alors le président de la République sera tenu de l’organiser. La privatisation d’ADP, dont le capital est détenu à 50,6 % par l’Etat, a été adoptée par le Parlement le 11 avril lors du vote de la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), promulguée le 22 mai.

Tribune. C’est maintenant à portée de main : un référendum, enfin. Un référendum sur la vente de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris). Un référendum pour ne pas laisser ce trésor à Vinci, qui a déjà emporté nos autoroutes. Un référendum, surtout, sur l’avenir : l’avenir que nous refusons, l’avenir que nous désirons.

D’emblée, le premier ministre, Edouard Philippe, s’est étranglé : « Cela pose un vrai et grave problème démocratique ! […] Cela créerait une situation dangereuse ! »Ils suffoquent, lui, les autres. Car ce n’est pas la question, seulement, des aéroports de Roissy, d’Orly, qui est soulevée. Cela va bien au-delà. C’est l’occasion d’un coup d’arrêt, d’un « non » franc et massif, d’un désaveu géant : nous ne voulons plus du monde qu’ils incarnent, qu’ils promeuvent.

Des mots cadavres

« Concurrence », « croissance », « compétition », « déficit », « mondialisation »… Ces mots nous sont répétés pour vendre les aéroports. Ces mots nous sont répétés depuis quarante ans pour vendre à la découpe le gaz, l’électricité, la santé et bientôt les retraites. Ces mots nous sont répétés comme des mantras, pour guider la société et nos existences. Ces mots sont désormais des mots cadavres. Nous n’y croyons plus. Nous n’en voulons plus : ils creusent notre tombe écologique. Nous aspirons au contraire à la coopération, à l’entraide, à placer les humains et la planète avant les chiffres, il en va de notre survie commune.

« Pour nous, la démocratie, c’est la reprise en main de notre destin commun »

Car le premier ministre a bien raison : c’est la « démocratie » qui est en jeu. Pour lui, pour eux, la démocratie, c’est quand ils s’arrangent en famille, quand ils confient les bijoux de l’Etat à leurs amis, et qu’ils en retirent des prébendes et des dividendes. La voilà, la démocratie qu’ils apprécient : la démocratie sans le peuple ! Ni dans la rue, ni sur les ronds-points, ni dans les urnes. Ou alors, une fois tous les cinq ans. Et entre-temps, circulez, braves gens ! Pour nous, au contraire, la démocratie, c’est la reprise en main de notre destin commun. Et il faut bien commencer par un bout, même petit : alors allons-y par le bitume des aéroports de Paris. Avant de passer à nos écoles, nos champs, nos hôpitaux, nos tribunaux, nos forêts…

Maintenant, une bataille est engagée. Nous, nous signons. Surtout, nous ferons signer, parmi nos collègues, dans les bureaux, dans les associations, dans les usines, dans les facultés, à la Fête de la musique et à la Fête des voisins, dans les vestiaires du club de foot et dans les colloques universitaires. Et cette belle bataille, populaire, démocratique, nous invitons à la mener ensemble, tous ensemble, par-delà les chapelles et les querelles, les « avec gilet » et les « sans gilet », les encartés et les non-encartés, les syndiqués et les non-syndiqués, unis dans une action. Unis pour produire une contagion de signatures, une épidémie de pétitions, et qu’on parvienne aux 4,7 millions. Aux stylos, citoyens ! Marchons ! Signons !

Les 16 premiers signataires :

Daniel Bertone, secrétaire général CGT d’ADP ; François Boulo, avocat « gilets jaunes » ; Dominique Bourg, philosophe ; Pauline Boyer, porte-parole d’Alternatiba ; David Cormand, secrétaire national de EELV ; Anny Duperey, comédienne ; Annie Ernaux, écrivaine ; Sébastien Jumel, député PCF ; Guillaume Meurice, humoriste ; Claire Monod, coordinatrice nationale de Génération.s ; Claire Nouvian, cofondatrice de Place publique ; Michel Onfray, philosophe ; Patrick Pelloux, médecin urgentiste ; François Ruffin, député LFI ; Marie Toussaint, eurodéputée EELV, initiatrice de « L’Affaire du siècle » ; Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac ; Hakim Amokrane, musicien ; Mouss Amokrane, musicien ; Salah Amokrane, militant associatif ; (Takticollectif) ; Philippe André, syndicaliste (SUD Energie) ; Paul Ariès, politiste ; Manon Aubry, députée européenne (LFI) ; Clémentine Autain, députée (LFI) ; Alain Badiou, philosophe ; Guillaume Balas, coordinateur national de Génération.s ; Gilles Balbastre, documentariste ; Karim Baouz, réalisateur et journaliste ; Grégori Baquet, acteur ; Pierre-Emmanuel Barré, humoriste Stéphane Barré, maire d’Oissel-sur-Seine (PCF) ; Fouad Ben Ahmed, militant associatif ; Esther Benbassa, sénatrice (EELV) ; Chantal Benoit, maire du Caule-Sainte-Beuve (PCF) ; Ugo Bernalicis, député (LFI) ; Judith Bernard, metteure en scène ; Patrick Bernard, syndicaliste (CGT Métallurgie) ; Aurélien Bernier, militant associatif ; Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste

Laurent Binet, écrivain
Fabienne Bock, historienne
Jacques Bonnaffé, metteur en scène
Séverine Botte, conseillère départementale du canton de Saint-Etienne-du-Rouvray (PCF)
François Boulo, avocat gilet jaune
Dominique Bourg, philosophe
Marie-Hélène Bourlard, syndicaliste (CGT retraités)
Pauline Boyer, Alternatiba
Youcef Brakni, collectif « Vérité pour Adama »
Moethai Brotherson, député (GDR)
Céline Brulin, sénatrice (PCF)
Marie-George Buffet, députée (PCF)
Boris Chenaud, militant associatif (La Carmagnole)
Tayeb Cherfi, militant associatif (Takticollectif)
Jean-Paul Civeyrac, cinéaste
Eric Coquerel, député (LFI)
Alexis Corbière, député (LFI)
David Cormand, secrétaire national de EELV
Laurence De Cock, historienne
Anne De Haro, syndicaliste (CGT)
Laurent Degousée , syndicaliste (SUD commerce)
Stéphane Delepeyrat, conseiller régional de Nouvelle Aquitaine (Génération.s)
Thomas Dietrich, militant associatif
Laetitia Dosch, comédienne, auteur, metteuse en scène
Jean-Paul Dufrègne, député (PCF)
Anny Duperey, comédienne
Cédric Durand, économiste
Annie Ernaux, écrivain
Txetx Etcheverry, Bizi
Jérôme Ferrari, écrivain
Gérard Filoche, militant
Bernard Friot, économiste
Jean Gadrey, économiste
Khaled Gaiji, Les Amis de la Terre
Pascal Greboval, rédacteur en chef de Kaizen
Alain Guiraudie, cinéaste
Myriam Illouz, psychanalyste
Laurent Jacques, maire du Tréport (PCF)
Régis Juanico, député (Génération.s)
Sébastien Jumel, député PCF
Razmig Keucheyan, sociologue
Pierre Khalfa, Copernic
Philippe Labarde, journaliste
Fabrice Lallement, syndicaliste (CGT Métallurgie)
Nicolas Lambert, comédien, metteur en scène
Aude Lancelin, journaliste
Nicolas Langlois, maire de Dieppe (PCF)
Mathilde Larrère, historienne
Yvan Le Bolloc’h, musicien
Patrick Le Hyaric, ex-député européen (PCF)
Olivier Leberquier, directeur général délégué de la coopérative Scop-Ti.
Patrick Lehingue, politiste
Noël Levillain, maire de Tourville-la-Rivière (PCF)
Pierre Lieutaghi, écrivain et ethnobotaniste
Frédéric Lordon, philosophe
Benjamin Lucas, secrétaire général de Génération.s
Roxane Lundy, membre du Collectif national de Génération.s
Corinne Masiero, comédienne
Caroline Mecary, avocate aux barreaux de Paris et du Québec
Jean-Luc Mélenchon, député (LFI)
Sébastien Menesplier, secrétaire général CGT Mines – Energies
Daniel Mermet, journaliste
Guillaume Meurice, humoriste
Jean-Claude Michéa, philosophe
Claire Monod, coordinatrice nationale de Génération.s
Marion Montaigne, autrice
Gérard Mordillat, cinéaste, auteur
Corinne Morel-Darleux, Conseillère régionale, écologiste
Chantal Mouffe, politiste
Philippe Mühlstein, syndicaliste (Solidaires)
Benoît Murraciole, militant associatif (ASER)
Hervé Naillon, militant écologiste
Marielle Nicolas, universitaire
Gérard Noiriel, historien
Claire Nouvian, co-fondatrice de Place publique
Agathe Novak-Lechevalier, maître de conférences en littérature française
Luc Offenstein, militant contre les nuisances du transport aérien
Michel Onfray, philosophe
Jean Ortiz, écrivain
Jon Palais, ANV-Cop21
Mathilde Panot, députée (LFI)
Willy Pelletier, coordinateur général de la Fondation Copernic
Patrick Pelloux, médecin urgentiste
Pascal (Imhotep) Perez, musicien
Gilles Perret, cinéaste
Pierre Pica, linguiste
Michel Pinçon, sociologue
Monique Pinçon-Charlot, sociologue
Thomas Portes, syndicaliste (CGT Cheminots)
Christine Poupin, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste
Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste
Christophe Prudhomme, médecin hospitalier syndicaliste
Denis Robert, journaliste
Roberto Romero, conseiller régional d’Ile de France, adjoint au Maire de Bagneux (Génération.s)
Bertrand Rothé, auteur
François Ruffin, député France Insoumise
Germain Sarhy, Emmaus Lescar Pau
Pierre Schoeller, cinéaste
Guy Sénécal, maire d’Arques-la-Bataille (PCF)
Léonor Serraille, cinéaste
Pablo Servigne, auteur, collapsologue
Alexis Spire, sociologue
Eric Stemmelen, écrivain
Sophie Taillé-Polian, sénatrice (Génération.s)
Baptiste Talbot, syndicaliste (CGT services publics)
Jacques Testart, biologiste
Annie Thebaud-Mony, sociologue
Marie Toussaint, eurodéputée EELV, initiatrice de l’Affaire du siècle
Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac
Emmanuel Vire, syndicaliste (SNJ CGT)
Florian Vivrel, médecin hospitalier syndicaliste
Eric Vuillard, écrivain
Hubert Wulfranc, député (PCF)

Dom

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