Voilà, c’est fini… On a fêté la fin d’un combat que les militants ont gagné !

Ça méritait, d’aller à Notre-Dame-des-Landes pour fêter la victoire, pour voir brûler un avion de bois, clou de la journée et symbole de la lutte. Car s’il est une chose que le militant écologiste peut retenir, c’est qu’il est grand temps de ralentir ce trafic aérien qui coûte tant à notre écosystème pour penser à vivre davantage à portée de pas d’homme et de femme…

Avant de faire le bilan de cette journée de mobilisation, quelques idées à garder en tête :

• L’avion est le moyen de transport le plus polluant : il émet trois fois plus de gaz à effet de serre que la voiture. L’impact de l’aviation sur le climat a doublé en vingt ans. C’est aussi une des sources de pollution qui connaît la plus forte croissance. Alors, ralentir sa croissance, ça fait du bien. De plus, quand les avions sont dans l’atmosphère, ils rejettent par leurs réacteurs des oxydes d’azote (NOx) qui provoquent la formation ozone, un gaz à effet de serre, sans oublier les métaux lourds contenus dans le kérosène, imbrûlés, qui sont nocifs à notre santé.

• La France a perdu 70 % de ses zones humides en un siècle, et en voilà une de sauvée avec plus de 200 marres car la particularité de cette zone est d’avoir échappé à des destructions irréversibles. Dans cette zone humide, vivent des espaces protégées, tel que le célèbre triton marbré.

Nous étions 30 000 manifestants pour savourer cette victoire militante, car ce n’est pas si souvent que l’on gagne ! L’ambiance était très joyeuse et tous les militants étaient pleins d’espoir. On avait la sensation de vivre un moment historique. Notamment, au moment où l’avion factice a été brûlé sous des applaudissements nourris.

En face de la haie de bâtons plantés en 2016, symbole de résistance, on a planté une haie d’arbres, symbole de l’avenir…

Certains, zadistes, pensaient déjà à repartir… Il reste d’autres zones à défendre notamment une à Bure, où il est prévu un centre d’enfouissement des déchets nucléaires. Si ce projet avait lieu, et qu’il y avait un problème, c’est toute l’eau du bassin parisien qui serait contaminée.

A Notre Dame Des Landes, la lutte n’est pas près de connaître l’oubli : il continue à s’y jouer la quête de nouvelles manières d’être ensemble, de produire, de respecter la terre ; ce lieu restera le point d’ancrage des combats nécessaires pour sortir des logiques infernales d’un capitalisme qui doit céder la place.

S. L

Les photos sont de Séverine Lenhard

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Rédaction

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