Communiqué de revendication du débâchage de 2 méga-bassines en Vendée.
Ça se passe en Vendée, comme ça s’est passé dans les Deux-Sèvres, en Charente-Maritime et dans la Vienne récemment. Des « désarmements » de bassines, c’est à dire l’enlèvement des bâches en plastique qui recouvrent les cratères creusés pour retenir l’eau, pompée dans les nappes phréatiques.
Ça s’est passé dans la nuit du 8 au 9 août, comme précisé dans le communiqué ci-dessous, relayé par « Les soulèvements de la Terre ». La photo en tête d’article illustre le contenu du communiqué.
La Nouvelle République des Deux-Sèvres du 10/08 publie des extraits du communiqué et se fait également l’écho des réactions des irrigants, ministres et autres autorités locales.
« Bonjour,
Nous sommes des jardiniers, des pêcheurs et des amoureux des cours d’eau. Cet été, comme tout le monde, nous subissons la sécheresse et les restrictions d’utilisation de l’eau qui vont avec. Cet été, comme tout le monde, nous voyons les monocultures de céréales inadaptées à nos régions être grassement arrosées. Cet été, nous voyons les millions de mètres cubes d’eau, présents dans les méga-bassines, fondre comme neige au soleil. Une eau qui a été directement pompée dans les nappes phréatiques. Cette eau nous manque. Elle devrait servir en priorité à notre alimentation, aux rivières et à la diversité en faune et en flore qu’elles abritent.
Les méga-bassines sont le pansement d’une agriculture-industrielle en bout de course. Une industrie qui, à la place de nous nourrir, tue les poissons et les abeilles et rend malade ceux qui la consomment. Il faut changer de modèle. Et pour commencer, il faut arrêter de construire et d’utiliser des méga bassines.
Face à ce constat, nous ne pouvions rester sans rien faire. Alors, comme chacun le peut, la nuit du 8 au 9 août, nous avons enfilé des gants et masqué nos visages, nous avons pris des pinces et des couteaux, et nous avons enlevé la bâche qui recouvrait deux méga-bassines du sud Vendée. Celle située au nord est de la commune de Nalliers proche de la départementale D99 et celle au sud est de Pouillé. Pour prouver nos dires nous fournissons en pièce jointe deux photos prises cette nuit là.
Ce n’est pas une attaque contre les agriculteurs qui les utilisent, mais contre le système industriel qui les exploitent eux aussi. C’est aussi un message à la préfecture et au gouvernement : s’il n’y a pas vite un arrêt des projets de méga-bassines, nous appliqueront, de fait, un moratoire aujourd’hui plus que vital. Nous sommes des millions, à vivre directement les conséquences du réchauffement, à voir nos rivières s’assécher, et nous sommes prêts à passer à l’action.
Nous vous remercions de bien vouloir relayer ces informations et ce communiqué.
Cordialement