À l’appel du « collectif du 8 mars » se sont retrouvées une cinquantaine de personnes sur la place du marché ce samedi 19 octobre 2024.
Il pleuvait, encore et toujours :
Le temps était aussi pourri que l’ambiance politique et sociale avec une droite toujours plus réactionnaire sous pilotage de l’extrême-droite.
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Le texte suivant a été lu :
« Procès des violeurs de Mazan, révélations sur l’Abbé Pierre, viol suivi du meurtre de Philippine, chaque jour qui passe nous montre à quel point la culture du viol imprègne notre société et à quel point l’impunité des agresseurs est forte.
Infirmier, chanteur, abbé, médecin, employé, acteur… il n’y a pas de profil type du violeur, celui-ci est un monsieur tout le monde. Ces violences sont perpétrées à 96% par des hommes qui mettent en place des stratégies spécifiques pour arriver à leurs fins, dont la soumission chimique au cœur du procès de Mazan.
Certain·es récupèrent le viol et le meurtre terribles de Philippine non pour demander des actes et des moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, et notamment ici la prévention de la récidive, mais pour exiger plus de répression à l’encontre des étrangers. De fait leur but n’est pas de défendre les femmes, ni de lutter contre le patriarcat.
Ils instrumentalisent la lutte contre les violences faites aux femmes pour servir leurs objectifs racistes et anti immigrés.
Nous leur disons que nous ne sommes pas dupes, la cause des femmes ne servira pas leur projet politique xénophobe.
Mais, face à la révolution MeToo, où est la révolution institutionnelle ?
- Contre l’impunité qui progresse au lieu de régresser.
- Pour que la Justice soit enfin rendue aux 94000 victimes de viol et aux victimes d’agressions sexuelles chaque année en France.
- Pour que les victimes soient renforcées dans leurs droits, protégées et non maltraitées, que leur parole ne soit pas systématiquement déniée.
- Pour qu’enfin les institutions soient à la hauteur du courage des victimes.
- Pour que les corps des femmes et des enfants cessent d’être considérés comme mis à disposition des agresseurs qui agissent en toute impunité.
- Pour une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles et 2,6 milliards d’Euros par an contre les violences dont 332 millions dédiés à la lutte contre les violences sexuelles.
Le 14 septembre nous avons été plusieurs dizaines de milliers à montrer notre colère à l’encontre de ce système qui reproduit les violences et les légitime et notre solidarité avec toutes les victimes partout en France.
Le 19 octobre nous serons à nouveau unies et mobilisées pour montrer que nous sommes déterminées à mettre un terme aux violences sexuelles par des rassemblements et des chaînes humaines devant tous les Palais de Justice.
Le 23 novembre nous serons à nouveau dans la rue pour exiger des moyens et des actes contre toutes les violences.
En décembre, janvier, février, mars… nous serons mobilisées chaque mois jusqu’à ce que nous soyons entendues.«