Collectif citoyen sud Vienne :
« Ce samedi 20 janvier, à Champagné Saint Hilaire, s’est tenue une réunion publique organisée par le collectif citoyen sud vienne autour de la question de l’eau.
250 personnes ont pu s’informer sur la disponibilité de la ressource en eau et sa qualité au robinet. Pour éclairer ce propos, différents intervenants se sont succédés à la tribune : un représentant de Vienne Nature, d’UFC que choisir, de la Confédération Paysanne et d’une élue régionale. Le public a pris connaissance de l’ordre de priorité des usages de l’eau inscrit dans la loi, à commencer par l’accès à l’eau potable, la préservation des milieux, et enfin les usages agricoles et industriels. C’est sous cet angle que les projets de méga bassines, qui ne sont pas des réserves de substitution (motif du rejet du tribunal
administratif concernant les bassines de La Pallu) ont été abordés. Ces projets servent un modèle
agricole intensif utilisateur de produits phytosanitaires polluants.
Il a été rappelé notamment, à partir de l’étude HMUC (Hydrologie, Milieu, Usage et Climat), que le territoire de la Vienne n’est pas en capacité d’accueillir tous ces projets sans mettre en péril la ressource et les milieux. De plus, il a été clairement démontré que l’eau fournie par les distributeurs présentait des taux de pollution par un résidu de fongicide (le Chlorothalonil utilisé en agriculture conventionnelle), supérieurs à la norme. Greenpeace et Vienne Nature ont mis en place une pétition pour une eau potable et sans pesticides.
Dans un contexte de déni des études scientifiques, de la réalité climatique, de la qualité de l’eau, s’est exprimée une méfiance envers la mise en place d’un PTGE (Plan Territorial de Gestion de l’Eau) piloté par le département. Face à cela, un PTGE citoyen qui se veut plus représentatif des intérêts des citoyens et respectant la loi des usages de l’eau se met en place pour peser dans le débat.
Tout en étant conscient de l’histoire dans laquelle s’inscrit ce modèle agricole productiviste dans lequel ont été entraînés une majorité d’agriculteurs, un autre modèle agricole a été alors proposé. Un modèle qui permettrait une relocalisation de la production maraîchère et fruitière, qui bénéficierait d’une irrigation respectueuse de la disponibilité de la ressource et des milieux. Et enfin une transition culturale qui irait vers des cultures céréalières sèches et/ou printanières.
Sur ce, de nombreuses inquiétudes se sont exprimées dans l’assemblée. Comment dépolluer l’eau ?
Quels impacts sur la santé ? Etc.
Malgré un certain dépit face à cette situation qui nous est imposée et qui est présentée par les pouvoirs publics et la FNSEA comme inéluctable, la soirée s’est poursuivie dans la joie par un repas et un bal. Les maraîchers locaux ont gracieusement fournis les légumes nécessaires aux 120 repas et les musiciens ont animé un bal trad. »
.
Retrouvez des vidéos de l’événement sur web86 ici :
