Masques et gel ; 1er mai
* Des masques et du gel pour touTEs les habitantEs
Le 11 mai est annoncé comme une date de sortie du confinement, du moins partielle. À Poitiers comme dans beaucoup de villes, les conditions ne semblent pourtant pas réunies. Nous ne nous opposons pas à cette sortie mais demandons une transparence totale sur la pandémie et l’état des connaissances. Que dans les écoles soit mis en place une réflexion avec les enseignantEs et les parents. Que la reprise du travail pour le personnel territorial soit organisé en concertation avec les salariéEs et leurs représentantEs.
Nous saluons le fait que la ville de Poitiers achète des masques pour les poitevinEs. Il faut veiller à ce que toutes et tous puissent en avoir au moins deux, voire trois.
Au même titre, du gel hydroalcoolique doit être mis à disposition de toute la population.
Les réseaux de solidarité auto-organisés ont permis à de nombreuses personnes de bénéficier d’aides durant le confinement : cela montre que les pouvoirs publics ne mettent pas suffisamment de moyens pour lutter contre la pauvreté ou pour l’entraide.
Les quelques mesures susnommées permettraient une implication concrète et utile.
À cela doit s’ajouter l’arrêt du couvre-feu à Poitiers et la réouverture de marchés de producteurs et productrices.
La santé doit être la priorité première.
Mettre l’argent pour les besoins des gens, plutôt que pour les grandes entreprises et la répression, voici le chemin à suivre.
Poitiers le 22 avril 2020.
* Pour un 1er mai de lutte
Cette année le 1er mai se tient dans une situation particulière : celle de l’épidémie de Covid-19 et du confinement.
Ce contexte empêche la tenue des manifestations traditionnelles. Le risque sanitaire, pour nos vies, serait trop important.
Mais les raisons de manifester notre colère sont toutefois grandes. Face à la crise économique et sociale qui s’annonce notre camp doit s’organiser et montrer sa détermination à se battre.
C’est pourquoi nous appelons les gilets jaunes, celles et ceux qui se sont battuEs contre la réforme des retraites, contre le réchauffement climatique, contre les violences faites aux femmes, contre les réformes de l’éducation nationale, en solidarité avec les migrantEs, toutes celles et tous ceux qui pensent que l’on ne pourra pas recommencer comme avant, qui se sentent concernées, à sortir dans la rue le vendredi 1er mai à 12h et à 18h.
Avec une pancarte, un autocollant ou autre, chaque personne peut faire son activité physique d’une heure, à moins d’1 km de chez lui ou elle, comme une manifestation ; mais seulE.
Nous n’avons pas à payer la crise que les capitalistes ont causé : nous prenons la rue aujourd’hui comme nous pouvons… comme les prémisses des grandes manifestations et grèves que nous organiserons demain.
Poitiers, le 23 avril 2020.