« Après l’adoption du texte à l’Assemblée nationale puis au Sénat, la proposition de loi pour interdire les PFAS, ces “polluants éternels” qui contaminent notre planète et mettent en danger la santé humaine, a été votée dans l’hémicycle.
Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) se cachent partout : textiles,cosmétiques, et même dans l’eau potable.
Paradoxalement, ce qui fait la « force » de ces produits est justement ce qui nuit durablement aux humains : ils ne se dégradent pas, s’accumulent dans l’environnement et dans nos corps. Résultat ? 100 % des Français·e sont des traces de PFOA ou de PFOS, selon Santé Publique France, et les conséquences sanitaires sont graves : cancers, infertilité, maladies thyroïdiennes, obésité chez lesenfants ou encore diminution de l’efficacité vaccinale.
Mais, comme si cela ne suffisait pas, l’impact des polluants va au-delà des individus. Leur présence massive dans les sols, les eaux et l’air crée une pollution quasi irréversible. Ainsi, dépolluer l’Europe des PFAS coûterait jusqu’à 2 000 milliards d’euros sur vingt ans, d’après une enquête du Forever Lobbying Project. Chiffre, qui, s’il le fallait, révèle à lui seul l’ampleur du désastre écologique et sanitaire. Face à cette catastrophe, l’inaction n’est plus une option.
La France montre l’exemple pour réduire la pollution liée aux PFAS
Grâce à l’adoption de notre proposition de loi, notre pays sera le premier au monde à se doter d’un arsenal juridique pour réduire la pollution à la source en interdisant progressivement les PFAS dans les produits pour lesquels des alternatives existent, inclure les PFAS dans les contrôles sanitaires de l’eau potable, pour protéger les citoyen·nes d’une exposition quotidienne insidieuse et taxer les rejets industriels de PFAS, obligeant les entreprises à contribuer financièrement à leur dépollution, en application du principe pollueur-payeur.
Comme pour l’amiante ou le chlordécone, les intérêts privés tentent de minimiser la portée de ce scandale. Désinformation, chantages à la délocalisation, pression sur des journalistes, comme ceux de Complément d’enquête : les lobbies des PFAS sont nombreux pour freiner l’adoption de cette loi. Pourtant, chaque année perdue alourdit l’addition écologique et sanitaire. Ainsi, en adoptant cette proposition de loi, nous envoyons un message clair : protéger la santé publique et notre environnement prime sur les profits à court terme. Les PFAS sont une menace majeure, mais nous avons les moyens d’y répondre enfin, grâce à cette victoire du groupe écologiste et social. »