Communiqué du comité de soutien aux « 4 de Melle » du 7 mars 2021
Comme à son accoutumée, le rectorat de Poitiers n’en fait qu’à sa guise. Après avoir sanctionné Sylvie d’un déplacement d’office et l’avoir affectée sur zone de remplacement début novembre, alors qu’aucun avis majoritaire n’était ressorti du conseil de discipline, voilà que Mme la Rectrice se permet une interprétation toute personnelle de l’ordonnance du tribunal administratif du 22 décembre. Certes Sylvie a bien été réintégrée au lycée de Melle, mais elle demeure titulaire sur zone de remplacement, et non titulaire sur son poste au lycée Desfontaines : Bénédicte Robert persiste* donc à exécuter son arrêté de sanction du 3 novembre, alors même que le tribunal a ordonné la suspension de l’intégralité des mesures prises ! La Rectrice de Poitiers fait donc fi de la décision de justice qu’elle n’entend pas exécuter ! Quelle sera alors la situation de Sylvie à la rentrée 2021 ? Le tableau de répartition des moyens au lycée Desfontaines fait apparaître un bloc de moyens provisoires de 18 h en anglais, sur lequel sera affecté soit un titulaire sur zone de remplacement soit un contractuel. Dans un mail adressé à ses équipes pédagogiques le jeudi 4 mars, la Proviseure du lycée assure que ces 18 heures seront « réservées à Mme Contini ». Quelle situation ubuesque : Sylvie continuerait d’être affectée comme remplaçante sur son propre poste ! Et quelles garanties a-t-elle que ces heures lui seront bien « réservées » ? Nous ne laisserons pas le rectorat contourner une décision de justice afin de parvenir à ses fins par d’autres moyens.
Lors de la procédure en référé, le tribunal administratif a émis de sérieux doutes sur la légalité de la sanction : Mme la Rectrice, par crainte de perdre lors du jugement sur le fond, tenterait-elle de priver Sylvie de son poste avant même que ce jugement n’ait eu lieu ? Nous exigeons de Mme Bénédicte Robert qu’elle exécute pleinement l’ordonnance du 22 décembre et que Sylvie retrouve son poste au lycée de Melle en tant que titulaire, et non en tant que remplaçante, jusqu’au jugement sur le fond. Accompagnée de son avocat, maître Fages, Sylvie a déposé un recours administratif en ce sens et a saisi la médiatrice académique de l’Education Nationale. Nous restons vigilants, Mme la Rectrice, et nous ne vous laisserons pas dévoyer ainsi une décision de justice. Nous invitons tous les personnels de l’Education Nationale à faire grand bruit autour de ces manœuvres illégales, à leur donner une large publicité : montrons à Bénédicte Robert et à Jean-Michel Blanquer que plus d’un an après la passation calamiteuse des premières épreuves d’E3C, nous restons solidaires des personnels en lutte contre les réformes Blanquer qui subissent une répression ignominieuse !
Pour soutenir les 4 de Melle dans leur bras de fer juridique, vous pouvez continuer d’alimenter la caisse de solidarité : https://www.lepotcommun.fr/pot/n9i5n24r