Communiqué du NPA86
« Nous apprenons, dans la presse du 26 février, que la ville de Poitiers compte couper l’éclairage public dans 5 quartiers ou parties de quartiers, à partir du 2 mars, de 22h à 5h du matin.
L’objectif avancé est de réduire la consommation d’énergie, mais aussi de protéger la faune nocturne impactée négativement par la lumière.
Si nous sommes convaincus de l’intérêt de faire des économies d’énergie et de permettre le développement et le bien-être de la faune de notre ville, nous pensons en revanche que cela ne peut pas passer par la suppression de l’éclairage nocturne.
Nous l’avions déjà exprimé durant la campagne des municipales : l’absence d’éclairage pose un problème majeur pour la sécurité, notamment des femmes, se déplaçant à pieds ou à vélo. Les zones déjà peu éclairées (il y en a) sont identifiées par de nombreuses femmes comme des endroits à risque, peu sûrs. A Poitiers près d’une femme sur deux évite certains espaces publics. Une municipalité qui se veut féministe doit en tenir compte.
Nous pensons que la municipalité doit rallumer la lumière. Nous avions également proposé de développer les arrêts de bus à la demande, afin de limiter le temps entre le bus et le domicile. Il est également possible d’envisager d’autres formes de lumières moins néfastes pour les insectes et animaux.
Nous avons la conviction qu’il faut en permanence réussir à associer mesures sociales et écologiques. Aussi, des économies d’énergies sont possibles : interdire les enseignes publicitaires lumineuses, éteindre l’ensemble des bâtiments publics et les vitrines de magasins. La ville pourrait, par exemple, interdire la publicité à Poitiers. Il faut un grand plan de lutte contre le gaspillage énergétique en rénovant l’ensemble des bâtiments publics énergivores, et en développant les énergies propres.
Enfin, la municipalité va continuer d’éclairer à proximité des caméras de vidéo-surveillance. Nous trouvons cette information absolument révoltante, alors que durant la campagne, Poitiers Collectif s’était engagé à supprimer ces outils de contrôle de la population. Cela permettrait pourtant des économies et serait vu d’un bon œil par l’ensemble de celles et ceux qui luttent contre les mesures liberticides du gouvernement.
Poitiers, le 28/02/21. »