Afin de sortir de l’im-pass’ libérale et autoritaire, une rentrée sociale est à construire et d’ores et déjà les syndicats de transformation sociale l’envisagent :
les communiqués de presse
FSU ( 21 juillet ): « Pour une autre gestion de la crise sanitaire : anticiper, favoriser la vaccination, investir dans les services publics
Après 18 mois de crise sanitaire, la sortie de crise s’éloigne : nous sommes désormais dans une 4ème vague. Le gouvernement, qui a souvent pris des décisions sans tenir compte des avis des médecins et des scientifiques, porte une lourde responsabilité dans l’aggravation de la situation.
La vaccination est nécessaire pour combattre l’épidémie. C’est le cas à l’échelle mondiale, raison pour laquelle la FSU s’implique dans la campagne pour la levée des brevets pour permettre l’accès à la vaccination le plus rapidement possible pour l’ensemble de l’humanité. Or, le Président de la République continue à s’y opposer.
En France, un pass sanitaire est obligatoire à l’entrée de certains lieux. La date du 15 septembre est donnée comme date butoir d’obligation vaccinale pour certaines professions. Les délais sont scandaleusement courts quand on sait qu’il faut plusieurs semaines entre les deux injections, que les rendez-vous ont été pendant longtemps et sont de nouveau aujourd’hui saturés, faute de stocks suffisants, et que l’accès à la vaccination n’est pas une évidence pour un certain nombre de populations en particulier les plus fragiles (difficultés à prendre un rendez-vous sur internet, etc.).
La FSU n’a cessé de réclamer une priorité de vaccination pour les personnels qui le souhaitaient, d’autant que les professions des services publics sont souvent fortement exposées au virus. Or, les pseudo priorités comme celles prétendument données aux enseignant.es pour se faire vacciner, n’ont jamais eu lieu ». Lire la suite ici
Solidaires ( 13 juillet ) : « Vaincre le virus, préserver nos droits et libertés, changer le système
Nous faisons face au développement du variant delta. La vaccination est un élément clef pour stopper ou limiter les dégâts de l’épidémie. Mais le gouvernement, par le biais du pass sanitaire, adopte une démarche autoritaire. Pire, il n’annonce que des mesures de régression sociale et rien sur la crise écologique.
Vaccination et pass sanitaire
La vaccination obligatoire de certaines professions sert à cacher l’incurie du gouvernement depuis le début de la pandémie. Alors que les personnels de santé ont été exposé-es sans protection, sans matériel adéquat pendant de nombreux mois, c’est la culpabilisation sur la vaccination, voir le licenciement qui leurs sont imposés. Les héros et héroïnes d’hier, qui étaient sommé-e-s de travailler auprès des patient-e-s même quand ils/elles étaient positives au covid, sont stigmatisé.es aujourd’hui.
Les cartes de vaccination en région parisienne montrent que ce sont les villes ou les quartiers les plus riches où la vaccination est la plus importante. Cela révèle à quel point l’accès à la vaccination reste une question sociale. Le pass sanitaire qui restreint les libertés et la vie sociale est bien aussi une mesure inégalitaire et antisociale.
Se faire vacciner doit rester un acte de volontariat. C’est l’information transparente, convaincre de cette nécessité qui doit primer. Il faut multiplier le travail de terrain et les points de vaccination pour rapprocher la possibilité de se faire vacciner du plus grand nombre, donner des droits sur le temps de travail… Il y a nécessité de fournir aux personnes les plus éloignées de l’information, les moyens d’appréhender le sujet et de répondre à leurs questions. La pédagogie et les moyens plutôt que le bâton et l’autoritarisme.
Ce n’est pas une forme de répression, de restriction des droits, le contrôle chaque jour un peu plus poussé de la population, qui pourra nous faire aller vers une responsabilisation collective sereine. L’annonce de sanctions professionnelles à partir du 15 septembre ou de privation de salaire ne sont pas acceptables.
L’autoritarisme se cache souvent sous les meilleures intentions et malheureusement les lois sécurité globale, et “séparatisme” nous ont déjà prouvé les dérives autoritaires et liberticides de ce gouvernement.
Où sont les moyens pour le service public de santé ?
Les choix qui sont faits ne remettent toujours pas en cause les politiques néolibérales qui ont cassé l’hôpital et plus généralement le service public de santé, et mis en danger les malades et les soignant-es lors des premières vagues. » Lire la suite ici
CGT (21 juillet ) : « La cible à abattre doit être le virus, pas les salariés
Au-delà de la méthode législative accélérée, le projet de loi sur l’extension du pass sanitaire et l’obligation vaccinale laisse un grand nombre de questions sans réponse tant sur sa mise en œuvre que sur les conséquences graves qu’il pourrait engendrer sur la situation des salariés.
En l’état, ce texte est porteur de transformations profondes de notre pacte social.
Face aux contraintes et aux pressions qui s’expriment déjà sur les salariés, la CGT réaffirme son opposition à toutes mesures antisociales.
La CGT réaffirme, sans ambiguïté, sa position sur la nécessité de la vaccination pour combattre efficacement la pandémie mais réaffirme son opposition à son obligation. Elle juge que la voie de la conviction est préférable et encore possible.
Aujourd’hui, nous interpellons les parlementaires pour qu’ils mesurent toutes les conséquences sociales que cette loi, si elle était votée, ferait peser, quasi exclusivement, sur les salariés en imposant des sanctions. Des sanctions qui pourraient aller jusqu’à la suspension de leur rémunération voire leur licenciement.
Les salariés de nombreux champs d’activité ont été lourdement pénalisés par la crise sanitaire
Beaucoup d’entre eux ont vu leur vie plonger un peu plus dans la précarité.
D’autres, en première ligne, ont répondu aux impératifs de santé ou de la vie quotidienne. Ils attendent encore tous des signes de reconnaissance de leur rôle décrété comme « essentiel » il y a encore quelques mois.
Aujourd’hui, ce texte qui porterait atteinte à leur liberté de travailler ne peut être la réponse à cette attente !
Ce projet de texte prévoit des délais d’application très courts alors même qu’une part importante des populations jeunes ou précaires n’a pas encore eu accès à la vaccination et que les délais pour un premier rendez-vous s’allongent, faisant porter une pression inacceptable sur cette population ». Lire la suite ici