Daniel Lhomond est décédé ce jeudi. Lire l’article de Didier Monteil dans la NR qui revient sur son parcours, le communiqué du groupe local des Verts dont il fut l’un des fondateurs ainsi que quelques hommages personnels ici, ici, là et même là.
Nous étions quelques uns encore à persister à l’appeler Zouzou, ce qui avait le don de le mettre en rogne lorsqu’il nous entendait. Il faut dire que Daniel s’emportait facilement. Ses engueulades visait aussi également ses amis que ses adversaires politiques, mais il savait aussi être facétieux et maniait autant l’humour que l’ironie.
Je le croisais souvent dans les manifs, au marché, et dans les rues de Poitiers avec son vélo. Il passait régulièrement à mon bureau à Mendès France (après avoir pesté après l’empilement des voitures sur le parking). Quel que soit l’endroit, nous débattions, nous discutions de nos lectures respectives, de l’écologie politique, de la ville, et de la vie politique locale, de sa vie de grand-père aussi… .
Daniel avait une passion pour les revues et les journaux. Il avait une connaissance encyclopédique de Poitiers — de ses rues, de son histoire sociale et militante —, et (pas toujours très objective) de son personnel politique. C’était une mémoire du mouvement et du syndicalisme étudiant à Poitiers, en 68 et des années 70, des affiches militantes au ciné-club, etc. Pionnier de l’écologie politique, il en connaissait l’histoire et les pensées et faisait reposer son engagement sur de solides connaissances scientifiques et un enracinement sans faille à gauche.
Il fut un militant écologiste sincère et déterminé, rationaliste et laïque, toujours très présent dans les débats et dans les mouvements comme dans les instances et les services.
Salut l’ami.
En photo : article de la NR du 20 mars 1989.