Communiqué d’Ecole Emancipée 86, tendance de la FSU ( syndicat Fonction Publique de transformation sociale et unitaire )


Les militants et militantes d’Ecole Emancipée 86 apportent tout leur soutien à la communauté scolaire du lycée où des affichettes sexistes, antiféministes et ultranationalistes ont été diffusées.  Des élèves ont voulu sensibiliser leurs camarades aux problèmes sexistes rencontrés par les lycéennes et lycéens par des affiches dans le lycée même si la majorité des jeunes est déjà sensible aux revendications féministes, grâce aux actions pédagogiques effectuées. Les affichettes se sont trouvées arrachées rapidement ou recouvertes par d’autres affichettes qui font écho, elles, au climat malsain et délétère dénoncé par les manifestations du 12 juin, partout en France, contre les idées d’extrême-droite. 

Nous pensons que le respect mutuel filles-garçons est nécessaire et indispensable ; cette dernière action sexiste y déroge.  Nous pensons que pour que la société soit apaisée, que les droits des femmes progressent, que les violences masculines faites aux femmes disparaissent, une politique volontariste dans l’éducation nationale doit être mise en place : l’éducation à l’égalité filles-garçons est encore insuffisante et les référent.es égalité filles garçons mis.es en place par Marlène Schiappa en 2018, sans moyens alloués, ne permettent pas encore de faire bouger les choses. Les élèves ont le droit à deux heures d’information sur la sexualité par niveau et force est de constater qu’elles ne sont pas effectuées partout (ou en saupoudrage), laissant les élèves seul.es face à leurs questions ou leurs représentations stéréotypées. Il faut aussi une formation pour l’ensemble des adultes exerçant dans les établissements, pour l’instant indigente voire inexistante.

Enfin, il est nécessaire qu’il y ait une politique d’égalité professionnelle femmes-hommes dans la fonction publique comme s’est engagé le gouvernement, de revalorisation salariale des femmes pour combler l’écart de salaire  (13 % dans la FP ) et la mise en place de protocoles pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles par l’employeur (décret du 13 mars 2020). Si les élèves constatent que les adultes ne sont pas égaux entre eux et que l’ensemble des rapports sociaux sont bien ceux de la domination, l’égalité filles – garçons peut manquer de cohérence. Il en va d’une éducation émancipatrice. 

Une expression syndicale forte et claire est nécessaire pour affirmer nos valeurs de laïcité et espérer la mise en place de l’égalité.  En ce jour de manifestations contre les idées d’extrême-droite qui infusent partout, jusque dans des affichettes sexistes à Nelson Mandela, les tag antisémites et racistes du collège de Chauvigny, il est urgent de montrer que l’outil syndical est un rempart contre les idées néo-fascistes totalement contraires aux nôtres.

Ecole Emancipée 86, tendance de la FSU.

le 14 juin 2021

SLM

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