Les bassines font parler, écrire, mobilisent, (le plus souvent contre elles) font se poser des questions sur le « modèle agricole » ainsi défendu, ce qui est normal dans une démocratie digne de ce nom. Où est donc le problème ?
La presse locale (Xavier Benoit dans Centre Presse du 4 janvier) se fait l’écho de l’enquête publique en cours sur les projets de quatre bassines sur le bassin de la rivière La Pallu. Qui en a entendu parlé ? Pas grand monde, puisqu’aucune information sérieuse en direction de la population n’a été faite sur l’organisation de cette consultation qui a démarré le 12 décembre et s’achève le 13 janvier.
Résultat ? Deux « contributions numériques » déposées au 3 janvier… alors qu’il est sans doute plus simple de le faire par ce moyen, plutôt que d’aller dans les mairies de Saint Martin La Pallu et de Champigny-en-Rochereau aux heures d’ouverture… pendant la période évoquée plus haut. Pas d’information au passage sur le nombre de contributions portées directement sur les registres prévus à cet effet.
Enquête en cours donc pendant une période de l’année particulièrement propice pour les consultations ! On n’est pas étonné, une précédente enquête publique avait eu lieu fin 2020, en pleine période de covid sans que le commissaire-enquêteur de l’époque ne voit de problèmes quant aux conditions de tenue de cette enquête !
Mais le problème est ailleurs : comment prendre la mesure de la problématique soulevée en disposant d’aussi peu de temps, d’accès à l’information, et de possibilité d’examiner sérieusement des dizaines de pages de documents cumulés ? Avec quelle compétence pour le faire ? Avec quelle information sérieuse donnée à la population pour s’emparer d’une question aussi complexe ? Non pas qu’il s’agisse d’un sujet trop compliqué pour « tout un chacun » mais quand on ne se donne pas les moyens de la réflexion, quand on évite le débat (les associations sont presque les seules à tenter l’exercice) on peut toujours se réfugier derrière le « les gens ne se sentent pas concernés » . La réunion organisée à Vendeuvre mercredi 4 janvier a prouvé le contraire, puisque la participation du public (170 personnes !) a dépassé les attentes. En attendant, bientôt sur Web86, un compte-rendu de cette initiative salutaire. Quand on s’en donne les moyens, (et l’Etat en dispose, bien plus encore que le mouvement associatif…) « les gens » répondent présents et sur un sujet aussi crucial (« l’eau, c’est la vie ! » ) tout doit être mis en œuvre pour que le débat soit à la hauteur des enjeux.
Il vous reste maintenant une semaine pour intervenir dans cette enquête publique :
- Pour participer à « l’enquête numérique » et prendre connaissance des documents (de nombreuses pages…) c’est là : https://www.registre-numerique.fr/ep-champigny-en-rochereau-st-martin-la-pallu
- Pour donner votre avis, faire des remarques,… c’est là : https://www.registre-numerique.fr/ep-champigny-en-rochereau-st-martin-la-pallu/deposer-son-observation
Vous pouvez également vous rendre sur place, dans les mairies qui mettent les registres à disposition du public. (https://www.registre-numerique.fr/ep-champigny-en-rochereau-st-martin-la-pallu/voir?document2=65069)
D. Leblanc