Le Parti Socialiste de Poitiers refuse l’accord national dit du Front Populaire. Précédemment, bien avant les élections européennes, iels avaient émis le souhait de s’allier avec les macronistes pour reprendre la mairie de Poitiers qu’iels avaient perdue.
Après les élections européennes et la dissolution surprise du parlement, la Macronie est aux abois, le RN au plus haut, et les associations, les syndicats et les partis de gauche construisent un Front populaire qui permet la mobilisation de la population et une non concurrence entre candidat-es de gauche au premier tour pour pouvoir faire accéder le maximum de candidat-es au second tour.
Malgré cela nos compères du PS de Poitiers ont publiquement déclaré dans la presse locale leur opposition au Front populaire pour cause de présence de LFI. Voilà leur conviction assumée.
Si on écoute, voit, lit la presse nationale aux mains des milliardaires de droite ou d’extrême droite, à savoir la quasi totalité des médias nationaux, le discours qui domine chez les journalistes peut se rattacher à la tradition du « plutôt Hitler que le Front populaire ».
Chez Gluksman, candidat du PS-Place Publique aux européennes, le discours se rattachait au maccartiste « plutôt mort que rouge ».
Un appel de la Ligue des Droits de l’Homme de Poitiers explique bien les enjeux. Il est intitulé « Appel LDH Poitiers à tous les responsables politiques locaux : contre l’extrême droite, pour une seule candidature de gauche dans les circonscriptions de la Vienne« .
Le PS de Poitiers va-t-il présenté des candidat-es ? Soutenir la macronie ? Ou appeler à voter Front populaire ?
Dit autrement, à quelle tradition historique va donc se rattacher le PS de Poitiers ? « Plutôt Hitler que le Front populaire » ? « Plutôt mort que rouge » ? Ou à celle de la Ligue des droits de l’homme et du Front populaire de 36 ?
À suivre…
P.C.