L’écologie à la française ?

Décidément sur tous les terrains, le préfet de notre département, dans un arrêté, accorde pour 3 ans une nouvelle dérogation pour la distribution « d’une eau à la qualité non acceptable » (1).

Nous (2) avons dit, redit, criée dans la rue, dans certaines instances que la situation était de plus en plus intenable. Les dérogations se succèdent sans le moindre début de décisions draconiennes : modification des périmètres de protection des captages – PRP – avec interdiction de pesticides, amendements chimiques, aide pour d’autres types d’agriculture, etc…

La nouvelle dérogation est une fuite en avant inconsciente.

Les profits des semenciers, des traitement associés, n’ont jamais été aussi importants alors que les produits alimentaires ne cessent d’augmenter et les revenus des producteurs diminuer.

Nous assistons à un monstrueux gâchis sur le plan environnemental (préservation, biodiversité), santé publique (pathologie cancéreuse, neurologique notamment chez les premiers concernés, les agriculteurs)(3).

Le préfet demande maintenant à l’exploitant « Eaux de Vienne » de préciser son plan d’action pour 3 ans.
Le syndicat lui répond du tac au tac en précisant que les abonnés ne doivent pas être victimes deux fois : consommer une eau « non acceptable » et payer la charge financière des traitements (4).

À la mi-octobre, la commission européenne proposera de renouveler la licence d’exploitation du glyphosate pour 10 ans…

Que fera la France ?

Qui voudra-t-on protéger ?

Didier Mehl

1. teneur en chlorothalonil inférieur à 3 microgrammes par litre pour le métabolite concerné.
2. ARDAN dans le sud Vienne, Vienne Nature, Extinction Rébellion, UFC-Que choisir ?, Confédération Paysanne, LPO…
3. voir Le Monde du 22 septembre :  plus de 500 agriculteurs ont déjà porté plainte.
4. le coût estimé sur le plan national avoisine actuellement les 5 milliards par an.

.

Rédaction

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