On a ajouté des chaises et encore des chaises, par nécessité pour les près de 200 personnes qui se sont retrouvées à Champagné St Hilaire dans cette commune de 1 000 habitants, au sud de Gençay. Après une journée de réflexion ponctuée par des ateliers d’échanges, à 17 h la salle polyvalente s’est remplie pour un temps d’information et de débat sur l’eau et les enjeux posés par la captation de la ressource par quelques-uns. Rien de nouveau mais le rouleau compresseur politico-administratif est à l’œuvre pour imposer par tous les moyens, cette politique de soutien sans faille aux promoteurs des bassines. Le travail d’information que devraient faire les élus locaux est une fois de plus assurer (et assumer) par le milieu associatif, syndical et citoyen… et ça marche ! Le « Collectif citoyen » qui s’est constitué dans le secteur de Gençay a assuré le succès de cette réunion publique par une large diffusion de l’information.
Après la présentation par Nicolas des objectifs de cette rencontre, les interventions successives de Michel Levasseur (Vienne Nature), de Jean-Pierre Coillot (UFC Que Choisir86), de Nicolas Fortin (Confédération Paysanne86) et de Christine Graval élue écologiste régionale ont rappelé les différents aspects d’une même question : protéger « la ressource » pour protéger, d’abord l’accès à l’eau potable, et les milieux naturels. Les enjeux économiques passant après les deux premiers. Michel Levasseur a rappelé dans son propos l’historique des prélèvements des irrigants et ce qui a amené aux projets de bassines dans la période récente.
A suivre, des extraits de plusieurs des interventions qui ont ponctué l’après-midi.
Jean-Pierre Coillot sur le rôle de l’Etat (préfecture, administration) dans l’orientation des politiques publiques sur les questions liées aux usages de l’eau.
Le docteur Merrer sur les interactions entre cancer et pollution de l’eau.
Christine Graval sur le « Projet Territorial de Gestion de l’Eau citoyen » (PTGE) et sa génèse.
Nicolas Fortin sur les politiques agricoles menées, sur le piège de l’irrigation et la nécessité de changer de modèle.