Voici l’allocution du 31 janvier de Christophe Parent, Secrétaire de la Fédération des Centres Sociaux de la Vienne (FCSV) :
« Ce mouvement inédit s’inscrit dans un cadre national à l’appel de la FCSF. Aujourd’hui, les centres sociaux font face à des hausses de charge et de salaires inédite. Ces revalorisations salariales étaient indispensables tant nos structures sont confrontées à des difficultés de recrutement, l’enjeu étant également de garder nos salariés.
Car les Centre Sociaux Culturels sont des entreprises comme les autres et ne peuvent se permettre des déficits aussi importants sur plusieurs années. Or, il faut savoir que ces hausses de salaire vont se poursuivre et les déficits se creuser.
Nous sommes bien conscients des difficultés rencontrées par les collectivités locales, elles-mêmes soumises à des hausses de charge dans le contexte inflationniste et de crise énergétique actuels. Nombreuses sont celles qui nous soutiennent. Un soutien plus que jamais indispensable à l’heure où notre société a plus que jamais besoin de tisser du lien.
Les centres sociaux (ou socio-culturels ou maisons de quartier) jouent un rôle crucial dans la cohésion sociale, de par le lien de confiance qu’elles ont su construire avec les habitants. Quand ceux-ci ont des besoins, ils se tournent plus facilement vers nous. Parce que leurs enfants fréquentent nos accueils de loisirs, parce qu’ils sont venus assister à un spectacle dans une de nos salles, parce qu’ils participent à un collectif accompagné par l’un de nos centres, qu’ils connaissent bien ses animateurs et ses bénévoles. Cette proximité est un atout précieux.
Les centres sociaux travaillent sur différentes questions liées à la citoyenneté, définies par leurs contrats de projets respectifs et en lien avec les grands axes mis en avant par la FCSF :
– Démocratie
– Lutte contre les injustices
– Transition écologique
Nos centres sont des espaces de veille du quartier, toujours à l’écoute de ce qui se passe dans leur environnement immédiat. Au moment des émeutes de juin, les centres directement concernés ont écouté et tenté d’apaiser les esprits en rencontrant les habitants et en discutant avec eux.
Pendant la crise du Covid, elles ont tout fait pour maintenir le lien (mise à disposition d’attestations, portage de cours, maraudes…)
Au quotidien, nos centres mettent en place des espaces de dialogue sur diverses problématiques impactant directement les habitant pour les aider à agir eux-mêmes (développement du pouvoir d’agir).
Or, toutes ces activités sont aujourd’hui en danger. Moins d’enfants dans les accueils de loisirs, moins d’activité d’insertion, moins d’aide numérique, moins de culture. Une présence qui risque de s’amoindrir au moment où les difficultés des habitants n’ont jamais été aussi grandes.
Chaque jour, nos structures expérimentent, s’adaptent et expérimentent encore. Mais vient un moment ou savoir s’adapter ne suffit plus.
Nous interpelons donc les pouvoirs publics avec la demande de déblocage d’un fonds de 65 millions afin d’aider les structures les plus en difficulté. Nous souhaitons également la mise en place d’une vraie coopération et d’une véritable réflexion vers un nouveau modèle économique garantissant la pérennité de structures dont le travail est plus que jamais indispensable. »
Le dossier de presse très complet est disponible en cliquant ici
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